La Bible et l'Hommosexualité

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La Bible et l'Homosexualité

INTRODUCTION

A. La Sexualité

1. Partie de la Création de Dieu

Quand la Bible parle de sexualité, elle évoque habituellement une chose bonne et non un aspect honteux de notre personne comme notre éducation et la société actuelle l'ont (peut-être) induit en nous ou l'ont laissé entendre.

Si la sexualité est souvent un sujet tabou dans notre société (même quand celle-ci est permissive, elle ne peut toutefois pas se détacher de sentiments ambigus à son égard), il n'en est pas de même dans l'Ecriture Sainte où Dieu se présente comme le Créateur, tout autant de notre corps que de notre esprit et de nos émotions. Il n'y a dès lors aucun tabou à avoir sur quoi que ce soit.

La Bible est formelle : Dieu a jugé " très bonne " sa création, après qu'il ait fait l'être humain, homme et femme (Genèse 1.26-31)

2. Raisons d’Etre de la Sexualité

a) La Procréation

C'est le but qui vient le premier à l'esprit de beaucoup et la Bible soutient ce point de vue. Le commandement de Dieu au premier couple humain de remplir la terre est d'ailleurs antérieur à son péché (Genèse 1.28). Il ne faut pas être très instruit pour se rendre compte qu'il ne peut y avoir d'humanité sans relations sexuelles. Il est important cependant qu'on ne considère pas seulement la relation sexuelle comme un instrument de procréation. Dans la Bible, elle est bien plus que cela.

b) Le Plaisir et la Tendresse

Ceux qui enseignent ou croient au nom de la Bible que la sexualité ne doit servir qu'à perpétuer la race humaine se trompent et trompent les autres. Plusieurs textes bibliques montrent la joie de l'intimité conjugale et nous y invitent (par exemple Proverbes 5.15-19).

Passer à côté de ces textes, c'est se priver de joies saines que Dieu a voulues pour nous dans sa bonté à notre égard. C'est aussi induire des comportements de honte et de culpabilité par rapport à l'expression physique de l'amour alors que celle-ci est belle. Cela engendre des comportements hypocrites.

Le Cantique des Cantiques (qui utilise des mots très évocateurs pour dire la beauté du corps de l'être aimé et de l'intimité partagée avec lui) gagne à être lu. L'interpréter en le spiritualisant et en n'y voyant que le symbole de l'amour qui unit le croyant à son Dieu est réducteur. Certes, il peut l'évoquer, mais seulement en deuxième lecture, par analogie (cf à la fin n°1).

c) Le Mariage

On voit que dès les premières pages de la Bible, l'union d'un homme et d'une femme va normalement générer une cellule au sein de laquelle chacun pourra trouver sa place : les conjoints tout d'abord, les enfants ensuite. Cette cellule sera la base de notre société.

Genèse 2.24 est l'un des textes les plus éloquents en la matière. Avec lui, nous apprenons l'expression des intentions de Dieu pour tous les hommes. Ce n'est pas pour rien qu'il est abondamment cité dans le Nouveau Testament (Matthieu 19.5 ; Marc 10.7,8 ; 1 Corinthiens 6.17 ; Ephésiens 5.32).

Si le mariage peut être très différent selon les époques, les lieux et les cultures, le cadre posé par le texte sacré va droit à l'essentiel en posant quelques pistes à suivre.

Il suppose
  • Une séparation d'avec la famille d'origine : " l'homme quittera son père et sa mère ". A ne pas confondre avec le seul éloignement géographique. On peut comprendre qu'il est impliqué mais il y a beaucoup plus que cela : la liberté tout comme les liens sont avant tout dans notre tête.
  • Une attachement de l'homme à sa femme (et vice versa). " il s'attachera " Cela suppose amour, respect de l'autre, fidélité positive de l'un à l'égard de l'autre
  • Un homme et une femme. " à sa femme ". Rien n'est dit ici sur l'homosexualité mais on perçoit implicitement qu'elle ne s'intègre pas au cadre normal prévu par Dieu)
  • Une union des deux personnes. " Ils deviendront une seule chair ". Ce n'est pas seulement l'union de deux corps (même si cet aspect est inclus dans l'expression cf. 1 Corinthiens 6.18) mais de deux personnes dans tout ce qu'elles représentent.

3. Pour que la sexualité reste bonne, il faut qu'elle reste dans le cadre voulu par Dieu

Le péché est intervenu depuis lors au sein de la création de Dieu. Il a altéré nos relations avec notre créateur et les uns avec les autres. Plus rien ne peut être totalement comme auparavant (Genèse 3 s'en fait déjà l'écho). Cette si belle chose qu'est la sexualité n'échappe pas à la règle. L'égoïsme et la violence qui régissent désormais l'ensemble des rapports humains y trouve là aussi son expression et tend à la dénaturer. C'est en acceptant d'être sans cesse et sans cesse rééduqué par son Dieu que l'homme et la femme réapprendront la joie légitime de ses dons (cf à la fin n°2).

Il conviendra donc d'avoir toujours à l'esprit ces notions bibliques lorsque nous aborderons le sujet délicat et souvent douloureux de l'homosexualité (comme de tout autre comportement qui sort du cadre que Dieu a prévu initialement pour les êtres humains). Une fois encore, faire la purge des idées reçues est nécessaire même si c'est terriblement difficile. (cf à la fin n°3)

B. La Bible et le péché

Sans vouloir préjuger de nos conclusions, il est primordial que, lorsque nous parlerons de péché, nous le faisions à la manière de Dieu. Tant d'idées reçues circulent là dessus et déforment notre manière de penser et de voir les gens sans que nous en soyons toujours conscients. Il est de la plus haute importance de bien avoir à l'esprit ce que Dieu nous révèle à ce sujet dans sa Parole et de repérer son attitude à son égard. Sans cela, nous nous égarerons et ferons du tort.

1. Tous les hommes sont pécheurs, d'une manière ou d'une autre.

La Bible est d'une limpidité totale à ce sujet (Ecclésiaste 7.20 ; Romains 3.23). Le verdict est sans appel : personne n'échappe à la règle, ni les juges ni les condamnés.

Certes, il y a des comportements que notre société montre plus facilement du doigt et d'autres qu'elle ne voit pas (ou ne veut pas voir). Il sera toujours utile de remarquer que Jésus s'est plutôt attelé à dénoncer le péché qu'on ne voyait pas vraiment (l'hypocrisie, l'incrédulité, les pensées mauvaises, l'orgueil spirituel … cf. Matthieu 23) plutôt que les actes répréhensibles que tout le monde pouvait pointer du doigt parce qu'ils étaient faits avec le corps (Matthieu 15.11).

Jésus a d'ailleurs dérouté les gens bien pensants de son temps en vivant de façon proche des gens de mauvaise vie (les collaborateurs, les personnes peu recommandables, les voleurs…cf. Matthieu 9.10,11 ; 11.19).

Il ne faut pas toutefois en conclure qu'il approuvait ou minimisait le mal qu'il faisait. C'est totalement faux puisqu'à son contact, plusieurs ont changé radicalement de vie. (Zachée, par exemple cf. Luc 19)

La parabole des deux hommes en prière au temple illustre bien la nécessité de la repentance pour tous (Luc 18. 9-14) et les dégâts pour celui qui ne voit la gravité du péché que chez les autres (Luc 6.41,42).

2. Notre Responsabilité Face au Mal.

Nous touchons là à un problème épineux et délicat.

Beaucoup diront de telle ou telle attitude ou action que Dieu réprouve : " c'est plus fort que moi " ou " je ne peux absolument pas m'en priver ".

Sans doute le non chrétien peut-il dire cela mais pas celui qui écoute la Parole de Dieu et reçoit de sa part la force, parce qu'il la demande, de résister au mal.

C'est en partie la raison pour laquelle, d'une certaine manière, Dieu n'a " rien à dire " à ceux qui ne veulent pas se soumettre à son autorité de façon générale. Le premier pas qu'un homme a à faire n'est pas de renoncer à telle action mais de se repentir, d'implorer le pardon de Dieu et de recevoir avec son pardon la grâce de triompher du mal par le bien (cf à la fin n°4).

A tous ceux qui veulent l'écouter, Dieu les traite en êtres responsables en leur disant : " J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives " (Deutéronome 30.19)

Le remède de Dieu face au mal c'est :

  • La repentance et la foi. L'appel à la repentance est adressé à tous les hommes, sans exception. C'est par ce double appel à changer et à croire que Jésus et Jean-Baptiste ont commencé leur ministère (Luc 1.7,8 Marc 1.15). Sans cette prise de conscience, il semble impossible d'aller plus loin (" Malheur à ceux qui appellent le bien mal et le mal bien " Esaïe 5.20).
  • Le pardon accordé
  • La guérison et la vie nouvelle qu'il veut donner (elle peut être parfois comme un miracle, elle peut parfois se vivre comme un combat permanent ; ce n'est pas à nous d'en décider)

Face au mal dont souffrent un certain nombre de personnes, il est juste (et charitable) d'essayer de comprendre pourquoi elles en sont arrivées là. On se rendra compte que très souvent, des carences affectives, l'absence d'autorité pendant l'enfance, de mauvais exemples donnés et suivis, … ont donné naissance à des comportements répréhensibles solidement ancrés dans la personnalité. Il est nécessaire d'en tenir compte dans notre appréciation des choses et donc, dans notre manière de regarder les personnes. Nous ne sommes pas tous nés avec le même caractère ni avec les mêmes chances devant la vie. Il nous faut en tenir compte !

Il ne s'ensuit pas pour autant que le mal n'est pas le mal, que le péché n'est pas le péché. Se réfugier derrière cette parole " c'était (ou c'est) plus fort que moi " n'est pas juste non plus.

Si je comprends bien la Bible, ce n'est pas nos tendances que Dieu juge mais notre manière d'y résister ou d'y succomber. Nous ne sommes pas tous tentés par les mêmes choses et certains péchés seront plus visibles et socialement condamnables que d'autres – mais il nous arrive à tous de succomber à l'un ou à l'autre.

3. Distinction entre Pécheur et Péché.

Si le péché est toujours haïssable, le pécheur reste aimé de Dieu, sans condition.

Sans doute que seul Dieu, dans sa sainteté absolue, est capable de rejeter complètement le péché et d'accueillir totalement le pécheur, grâce à son amour infini. Seul Dieu vit cela parfaitement parce qu'il n'y a aucune contradiction en lui et que le péché n'a pas place au lui. Il n'empêche qu'il souhaite que ses enfants adoptent le même comportement.

En conséquence, l'approche biblique du péché est bien résumée par l'attitude de Jésus face à la femme accusée, à juste titre, d'adultère (Jean 8.1-12).

  Il invite chacun à regarder à son propre péché avant de condamner celui qui est si facilement condamnable.

  Il ne la condamne pas en prenant la pierre (alors qu'il remplissait, lui et lui seul, les conditions pour le faire)

  Il lui demande fermement de changer de comportement car il appelle par son nom l'adultère : un péché.

On pourra aussi ajouter qu'il y a, aujourd'hui comme hier, volonté de Jésus de nous aider à sortir de notre péché, à en être victorieux. Il attend seulement notre volonté ferme de reconnaître en nous ce qui est péché et de l'appeler à l'aide pour nous en délivrer.

Jésus n'a été ni un procureur ni un laxiste.

n'est pas toujours la même, parce que nous ne sommes pas tous armés (par notre éducation, notre personnalité, nos " ressources intérieures " de la même manière pour lui résister. Mais à chacun de nous la grâce de Dieu est offerte, librement, sans condition.

Non seulement, Dieu par sa grâce désire pardonner le péché qui nous habite, mais, en même temps, il veut aussi nous donner la force de résister au mal. C'est le sens de la prière que Jésus nous a enseignée " ne nous induis pas en tentation mais délivre-nous du mal "

4. Aider ceux qui Souffrent

La première aide que nous pouvons apporter est celle qui consiste à aimer la personne, comme Dieu : sans condition. Cet amour doit nous permettre de l'entendre réellement, de le comprendre, de passer du temps s'il le faut.

La deuxième aide, c'est de rappeler clairement comme Dieu voit les choses. Jamais on ne voit Jésus, sous prétexte d'amour, transformé le péché en quelque chose d'acceptable. Son message est toujours clair : " repens-toi " (Apocalypse 2 ; 3).

La troisième aide : c'est de l'aider à saisir en Dieu la victoire sur le mal dont il veut nous

Etat des lieux de l'homosexualité aujourd'hui

On estime généralement que 5 % des personnes sont concernées par l'homosexualité. Cela ne veut pas qu'elles la pratiquent mais qu'elles vivent avec une telle tendance. L'idée habituellement reçue que l'homosexualité toucherait des milieux plus que d'autres est fausse. On la trouve en tout cas dans toutes les couches de la société.

L'homosexualité peut revêtir des aspects très différents.

  certains la proclament et la revendiquent hautement et fièrement (il peut s'agir dans ces cas d'un choix conscient et revendiqué, parfois même un phénomène de mode auquel on souscrit)

  d'autres en souffrent en silence, souhaitant s'en débarrasser sans pouvoir y parvenir.

  D'autres enfin la vivent comme si elle leur était naturelle, sans trop se poser de questions.

Dans les deux derniers cas, l'homosexualité est souvent considérée comme inscrite dans notre nature " je suis fait comme ça ".

S'il est de bon ton pour beaucoup de dire que leur homosexualité leur est imposée par leur nature, les disciplines scientifiques n'ont pas encore terminé de se pencher sur la question. Elle est loin d'être résolue pour eux.

HOMOPHOBIE : piège dialectique

Attention à ne pas cautionner trop vite les néologismes « homophobe » et  « homophobie ». Ils sont largement des outils de lutte idéologique même si certains les utilisent dans une intention humanitaire.

Rappelons que cette notion d’homophobie contient un piège dialectique : L’amalgame entre quatre sens du mot qui n’ont pas la même valeur :

I - Nous partageons l’intention de combattre l’homophobie dans deux de ses sens :

1.    la haine ou la peur des personnes (et leur expression par l’injure) ;

2.    les discriminations injustes dont pourraient souffrir des personnes du fait de leur homosexualité.

II - Mais nous récusons deux autres sens que les promoteurs du terme inscrivent en général dans l’accusation d’homophobie dans un amalgame délibérément revendicatif :

1.    les « discriminations » que nous considèrerons comme justes car elle évitent une injustice plus grande encore : ex. l’adoption homosexuelle nous semble injuste pour les enfants en ce qu’elle bafoue leur droit à être élevés, dans la mesure du possible, par un père et une mère ;

2.    l’évaluation morale du comportement homosexuel qui reste nécessaire voire indispensable pour le prévenir : porter atteinte au droit de considérer que l’homosexualité n’est pas bonne, c’est porter atteinte à notre liberté de conscience et d’expression.

Interdire toute évaluation morale négative de l’homosexualité, c’est la revendication la plus aboutie du lobby homosexuel.

LES DONNEES BIBLIQUES

1. Dans l'Ancien Testament

A. Les textes qui relatent l’Homosexualité

Genèse 19

Cet épisode a donné naissance au mot " sodomie " car il a eu lieu à Sodome. Ayant offert l'hospitalité aux envoyés de Dieu (qui avaient pris forme humaine), Lot se trouve menacé par les gens de sa ville qui veulent " connaître " ces hommes (cf à la fin n°5) Lot a compris : il leur propose en " échange " (!!!!) ses propres filles car pour lui, l'hospitalité est sacrée. Il est hors de question de leur livrer ces hommes pour qu'ils subissent de telles pratiques. Heureusement que Dieu est intervenu car les habitants de Sodome ne voulaient pas se contenter d'abuser de ses filles !

Le péché de Sodome est devenu proverbial. Il faut quand même l'examiner au vu du commentaire de Jésus ; il y a péché plus grave encore que celui-là : l'incrédulité face à Jésus, le refus de se convertir ! (Matthieu 10.15 ; 11.23,24). Jude 1.7 ne permet cependant pas (pas plus que Jésus) d'atténuer la responsabilité des habitants de Sodome. Elle reste entière.

Juges 19.22-25

" L'incident " est en fait assez semblable si ce n'est qu'il va se terminer par le viol collectif de la femme, ici finalement acceptée en échange de l'homme, et sa mort !

Il est clair, dans le contexte que ces actes appartiennent à une société complètement dévoyée. Si la Bible rapporte fidèlement ces événements, il ne fait nul doute pour les auteurs bibliques, que Dieu les désapprouve complètement. Nous sommes en fait dans une société en pleine décomposition où il n'y a plus de respect ni pour rien ni personne (Juges 19.1 est éloquent à cet égard). Dans un cas comme dans l'autre, le jugement de Dieu est imminent et sévère.

Attention cependant : tout geste homosexuel n'est pas violent et meurtrier. Or, il est clair que c'est au moins cette violence meurtrière qui est condamnée dans ces événements rapportés. Beaucoup de personnes qui pratiquent l'homosexualité aujourd'hui le font au nom de l'amour et d'un désir réciproque. Ils diront, à juste titre, qu'il n'y a rien de commun entre ce qu'ils vivent et ce qui nous est rapporté. On fera bien de les écouter pour comprendre.

Il y a bien d'autres textes qui effleurent notre thème mais il s'agit plutôt de prostitution masculine. Quand Israël y succombe, c'est un signe indéniable de sa désobéissance par rapport à Dieu (I Rois 14.24 ; 15.12). Par contre, son éradication put être considérée comme un signe du renouveau spirituel dans le pays (1 Rois 22.47).

B. Les textes qui légifèrent sur le sujet

Ces textes sont rares mais explicites. Ils appartiennent à la Thora : il s'agit de Lévitique 18.22 et 20.13. D'après l'introduction du chapitre 18 (versets 1 à 5), il est évident que ces pratiques étaient courantes en Egypte (d'où sortait Israël) et en Canaan (pays où il allait entrer).

L'homosexualité entre dans la catégorie des actes illicites, au même titre que l'adultère, le sacrifice des enfants ou la zoophilie qui sont mentionnés dans le contexte immédiat. La peine de mort pour les contrevenants devait normalement être appliquée. Il s'agit d' " abominations ".

Deutéronome 22.5 concerne, lui, les travestis. L'interdiction est catégorique

Certains ont interprété ces textes comme se référant à des pratiques liées à l'idolâtrie et aux cultes païens. C'est sans doute en partie vrai dans la mesure où les civilisations antiques mêlaient pratiques sexuelles et cultes païens (la prostitution sacrée était par exemple courante).

Il n'en demeure pas moins que ce serait faire preuve de légèreté que de traiter ces textes sur cet angle unique. L'interdiction semble bien aller loin et viser l'acte lui-même.

2. Dans le Nouveau Testament

Ici aussi, les textes sont peu nombreux mais sans ambiguïté possible.

Romains 1.26-28

Dans le contexte (lire à partir du verset 18) l'apôtre Paul s'étend sur l'état terrifiant de l'humanité en conséquence de la révolte qu'elle manifeste contre son Dieu.

En tournant le dos à leur Créateur, les hommes ont fait un " échange " qui est loin d'être satisfaisant. Ce " troc spirituel " a des conséquences morales épouvantables. L'homme adopte désormais un comportement " contre nature ", c'est-à-dire, contre l'intention de Dieu lorsqu'il a créé l'homme. Il a divinisé la créature ; en conséquence, il se " bêtifie ". (N.B. les choses n'ont changé qu'en apparence ; cette fin de 20ème siècle n'enlève rien à l'actualité du discours de Paul. Bien au contraire.). Quand l'humanité n'adore pas son Dieu, elle est comme désaxée. L'homosexualité, masculine et féminine, fait partie de cet état de choses.

Pour Paul, il est clair que c'est tout type d'homosexualité qui est contre nature et pas seulement une perversion à l'intérieur de l'homosexualité.

I Timothée 1.8-11

Au milieu d'actes coupables que Paul énumère et qui sont un écho assez évident aux dix commandements, nous trouvons dans la liste " les débauchés et les pédérastes ". Dans les deux cas, il s'agit d'hommes qui se livrent à des actes sexuels (hétéro ou homo) en dehors du cadre du mariage. Il s'agit ainsi d'une violation du 7ème commandement concernant l'adultère.

I Corinthiens 6.9

Nous retrouvons les mêmes termes qu'en I Timothée auxquels s'ajoute un autre, plus explicite encore, souvent traduit " efféminé " qui enlève toute équivoque possible.

Dans ce contexte de dépravation de la société dans laquelle les chrétiens de Corinthe vivaient, Paul indique très clairement qu'il n'y a pas de place dans le Royaume de Dieu, pour un comportement homosexuel.

Mais ce texte dit aussi à sa manière que si Dieu condamne cette pratique, il peut en délivrer les hommes qui ont foi en Lui.

C'est quand ils étaient (notamment) homosexuels, que Dieu est venu chercher les futurs chrétiens de l'Eglise de Corinthe. Maintenant qu'ils connaissent Dieu, ils doivent apprendre à vivre selon sa volonté, sachant qu'Il leur donne la capacité en même temps que le commandement.

Une fois de plus, il n'y a pas à juger " ceux de dehors " (I Corinthiens 5.12) mais à leur annoncer le pardon et le pouvoir libérateur de Christ. C'est aux chrétiens que Dieu demande la sainteté, pas à ceux qui ne le connaissent pas (encore).

Notre approche de la personne

L'ensemble des données bibliques relatives à l'homosexualité la désigne unanimement comme un péché. Le nier, ou simplement le laisser de côté en en parlant pas, serait porter atteinte à l'autorité de la Parole de Dieu. Ceci étant : comment se comporter à son égard ?

Le disciple doit être comme son Maître. Ceci implique qu'il faudra toujours nous rappeler que, lorsque nous traitons un problème, nous sommes en face d'une personne avant toutes choses. Cette personne comporte une infinité de facettes différentes, de points positifs et de points négatifs… Il n'y a pas que ses péchés à voir, et qui plus un, un seul d'entre eux. La personne n'est pas son péché. Elle est une multitude d'autres choses en même temps. Telle a toujours été l'attitude de Jésus.(Cf à la fin n°7>

Le problème crucial revient à la question fondamentale : comment aimer le pécher tout en détestant son péché ? En prendre conscience est la clé pour un comportement qui l'honore. Or, qui, mieux que Jésus a haï le mal et accueilli le malheureux (il est vrai que tout homosexuel ne se reconnaît pas dans cette catégorie) ?

C'est seulement par la grâce de Dieu et par le moyen de la prière que nous pouvons nous approcher de l'attitude de Dieu même. Qui voudrait y arriver autrement n'y parviendra jamais.

Ceci implique notamment qu'il est nécessaire de prendre du temps pour comprendre mais aussi pour distinguer à quelle personne nous avons à faire et la place qu'elle réserve à Dieu dans sa vie.

Dans notre dialogue, il se peut que d'autres choses que ce péché particulier doivent être traitées en priorité. Cette personne est-elle chrétienne ou ne l'est-elle pas ? A-t-elle le désir de mettre sa vie en conformité avec la Parole de Dieu ? De la réponse à ces questions découlera une approche personnalisée et respectueuse de la personne et de sa situation.

Si la personne est chrétienne, il est nécessaire, pour qu'elle continue à pouvoir être reconnue et appelée ainsi par la communauté, qu'elle accepte le regard de Dieu sur elle et sur son péché, conformément à Matthieu 18.15-18. Si non, elle ne mérite pas ce nom et l'ensemble de la communauté doit en tenir compte.

Ceci n'implique pas qu'elle n'a pas le droit à tomber et (re)tomber dans son péché. Dieu ne nous fait-il pas grâce alors que nous avons nous-mêmes, si nous sommes lucides, à confesser sans cesse les mêmes fautes ?

Si cette personne n'est pas chrétienne, elle a, avant tout, besoin d'un Sauveur. Non seulement pour ce péché particulier, mais pour tous les autres. Jésus est ce Sauveur. Se focaliser sur un péché particulier serait grave et injuste.

N'oublions jamais que nous avons eu besoin nous aussi d'un tel Sauveur et que c'est encore aujourd'hui de sa grâce et de son pardon que nous vivons.

Prendre le temps pour montrer que

  • l'homosexualité est un mal
  • que Jésus pardonne (comme il le fait comme pour tout autre péché)
  • et donc il guérit et délivre. Même si nous ne pouvons pas toujours discerner et comprendre les raisons qui sont à l'origine du processus qui conduit un homme ou une femme à l'homosexualité, il est une chose certaine : Dieu, lorsqu'il nous sauve, ne pardonne pas seulement nos fautes ; il intervient aussi pour guérir en profondeur les blessures qui jalonnent notre vie, qu'elles soient corporelles ou psychiques (Luc 5.24). A nous de le lui demander et de le laisser faire

Il y a toujours de l'espérance pour celui qui accepte l'autorité de la Parole de Dieu dans sa vie. Le combat pour la délivrance pourra être long. Il est nécessaire que la personne que nous accompagnons n'ait pas le sentiment d'être seule ou jugée. Elle a besoin de la prière d'hommes et de femmes de confiance (pas la peine non plus de divulguer les problèmes et les combats de chacun au grand nombre).

Il sera parfois utile, dans certaines situations qui nous dépassent, d'indiquer des personnes (voire des associations ou mouvements spécialisés) mieux placées que nous pour aider. Ce sera faire preuve d'amour et de bon sens spirituel que de ne pas vouloir à tout prix tout prendre en charge nous-même.

Rappelons-nous sans cesse que c'est grâce à des béquilles que nous nous tenons tous debout. Nous avons tous nos péchés et nos faiblesses. Ceci ne rend rien inexcusable mais permet de voir les choses sous un angle vrai :

Parmi l'ensemble du témoignage biblique, il sera utile de graver en or dans notre mémoire ces trois textes capitaux du Nouveau Testament :

Luc 6:41 " Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère. "

Galates 6.2 : " Frère, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. "

Romains 12:15 " Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. "

En avez-vous un ou plusieurs autres ?

Notes :

  1 -- C'est un préjudice fait à Dieu que de renier les dons qu'il nous a fait ou de ne le présenter que comme un dieu moraliste, toujours prêt à punir et à interdire. N'est-ce pas notre bonheur que Dieu veut ? (Ecclésiaste 12). Dire le contraire est, à proprement parler, un " scandale " au sens biblique du terme, surtout si la personne qui le proclame le fait au nom de la religion.

  2 -- Pour que la sexualité reste une bonne chose, il faut qu'elle soit vécue dans le cadre pour lequel elle a été voulue par notre Créateur, un peu comme un bon appareil ménager qui ne peut rendre de bons services que s'il est utilisé pour ce pourquoi il a été fait et dans les conditions préconisées par son fabricant (imaginez vouloir scier du bois avec un coupe papier par exemple).

  3 -- S'il est vrai que le péché nous a souillés, il ne faut surtout pas croire qu'il n'y a que le corps qui ait été touché. Notre " être intérieur " autant que notre corps en ont été affectés. L'un et l'autre ont besoin d'être restaurés. Son œuvre à la croix inclut l'ensemble de notre personne " corps, âme et esprit " (1 Corinthiens 6.19,20 ; 1 Thessaloniciens 5.23).

  4 -- De la même manière que Dieu respecte la liberté de chacune de ses créatures, le chrétien n'a pas à imposer le bien aux autres (si tant est qu'il en a les moyens). S'il y a une discipline à exercer, c'est à l'intérieur de la communauté chrétienne qu'elle doit se pratiquer (avec compréhension, rigueur et amour) et non pour ceux qui sont (encore) à l'extérieur (I Corinthiens 5.9-13).

  5 -- Le mot " connaître " est traditionnel dans la Bible pour désigner les relations intimes (normales ou anormales) entre un homme et une femme (cf. Genèse 4.1, 17 ; I Rois 1.4 Matthieu 1.25).

  6 -- C'est à dessein que nous avons choisi les termes du titre. Nous souhaitons mettre l'accent, dans ce débat, sur le comportement plutôt que sur la supposée nature qui y conduirait inéluctablement. N'est-ce pas de nos actes que nous sommes responsables ?

  7 -- Nous avons parlé jusqu'ici de l'homosexualité. Il est certainement plus évangélique de traiter non pas des problèmes mais des personnes (notre médecine occidentale, hélas, est souvent tombée dans le travers de vouloir guérir des maladies sans s'occuper du malade ; cette attitude est source de beaucoup de frustrations et d'échecs). C'est ainsi que nous voyons que Jésus a toujours fait

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