Perspective biblique du divorce

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Perspective biblique du divorce (1ère partie)

17 octobre 04

Matthieu 5.31-32

1. Introduction.

Comme cette caricature l’exprime si bien, le mariage est considéré par de plus en plus de

personnes comme étant des funérailles.

Nous avons étudié, dans les semaines passées, que le mariage selon le plan de Dieu n’avait

rien de malheureux ni de mortuaire.

Malheureusement, le péché existe et nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden.

Les relations entre l’homme et la femme sont devenues difficiles.

Et cela conduit, dans bien des cas, à des blessures, à des ruptures et à des divorces.

Et parce que l’Église n’est pas déconnectée du monde dans lequel elle vit, elle doit faire

face à la triste réalité du divorce.

2. La survie de la famille

Parler du divorce est important, car il y va de la survie de la famille.

Regardez attentivement : vous allez remarquer autour de vous combien la famille est

attaquée.

Le médecin britannique David Graham Cooper, dans son livre « La mort de la famille »

(New York: Panthéon, 1970), « suggère que la société serait meilleure si l’on pouvait

abolir complètement la famille. »

Il est convaincu que le modèle de famille que nous avons est le fruit de la culture

occidentale.

Un avocat qui milite pour la libération des femmes, Millet Kate, maintient, dans son livre

« Les politiques sexuelles » (New York: Doubleday, 1970; Ballantine, 1978), « que la

famille doit disparaître, car c’est à cause de la famille que les femmes ont été opprimées et

asservies. »

Je ne parle pas non plus de la progression presque vertigineuse des droits des homosexuels.

Ville après ville, pays après pays, ils obtiennent les mêmes droits et mêmes positions de

prestige parce que c’est « in » ou « politically correct. »

Le problème n’est pas l’homosexuel en lui-même.

Dieu aime les homosexuels, mais pas l’homosexualité.

Même si certains hommes sont convaincus que l’homosexualité va leur apporter le bonheur,

ce n’est pas le plan de Dieu pour que l’homme soit heureux.

« Perspective biblique du divorce » 1ère partie ../2

Toujours selon la célèbre école de médecine de Harvard, le psychiatre Armand Nicoli

affirme « que les tendances actuelles d’aujourd'hui handicaperont sérieusement la famille,

que cela détruira son intégrité, et causera à ses membres des souffrances et des conflits

émotifs tels qu'ils deviendront un fardeau intolérable pour la société. »

La santé et la stabilité de caractère d’un enfant sont directement reliées à la qualité de la

relation qu’il entretient avec ses parents et par la qualité de la relation entre ses parents.

Les grands défis auxquels notre société doit faire face, que ce soit l’éducation ou la

criminalité, sont directement reliés à l’état de nos familles.

Toujours selon le Dr. Nicoli, voici six tendances ou situations qui sont les plus destructrices

de la famille :

1. Les mères de jeunes enfants qui sont sur le marché du travail.

2. Les déplacements fréquents de la famille.

3. L'invasion de la télévision

4. Le manque de contrôle moral dans la société

5. Le manque de communication dans la maison

Mais, sans contredit, la cause majeure des problèmes émotifs de nos enfants, et de loin en

avance sur toutes les autres, c’est le divorce des parents.

Si la tendance progressive du divorce n'est pas renversée, selon le Dr. Nicoli, « la qualité de

la vie de famille continuera de s'abîmer et de produire une société avec un taux croissant de

maladies mentales jamais vécues auparavant ! »

3. Les conséquences qu'entraîne un divorce

Vision Mondial publie régulièrement des articles et des statistiques sur différents sujets qui

touchent les églises.

Ils ont produit une série d'articles sur le divorce et ses conséquences.

Voici leurs constatations:

Le divorce blesse toute la famille, mais d'une manière inégale.

Chez l'homme:

1ère étape: Habituellement, c'est lui qui quitte la maison.

Il camouffle sa peine dans sa carrière.

Pénètre sur le marché du sexe.

2e étape: Il déménage souvent.

Il s'ajuste à la vie de célibataire, il vit en concubinage ou se remarie.

Il voit régulièrement ses enfants et les supporte.

Il doit lutter avec des sentiments de culpabilité.

« Perspective biblique du divorce » 1ère partie ../3

3e étape: Mais graduellement, il perd le contact avec les enfants lorsqu’ils sont plus

âgés.

Ses liaisons subséquentes ou son second mariage échouent aussi.

Chez la femme:

La femme, en comparaison de l'homme, souffre trois fois plus :

Elle connaît une baisse économique dramatique.

Elle souffre le poids d'être seule à élever les enfants.

Et souvent, elle est isolée de son entourage.

1ère étape: Elle est en danger physique.

Elle travaille fort pour garder un semblant de foyer.

Elle pénètre aussi sur le marché du sexe.

2e étape: Elle déménage aussi plusieurs fois.

Elle tente de retourner sur le marché du travail ou elle retourne à l'école.

Elle lutte avec une surcharge de travail.

Et elle tombe souvent dans la dépression.

3e étape: Finalement, elle s'établit dans une nouvelle vie.

Elle fait face aux difficultés de l'adolescence seule.

Elle continue de vivre sous le seuil de la pauvreté.

Et elle vit toujours avec un grand stress.

Chez les enfants:

1ère étape: Ils sont souvent témoins de la violence physique.

Ils souffrent d’insécurité, mais ils ne sont pas vraiment conscients de ce qui se

passe entre leurs parents.

Ils croient que leurs parents vont mal, c'est tout.

2e étape: Les enfants deviennent de plus en plus impliqués dans des rôles qui ne leur

sont pas familiers.

Ils déménagent souvent dans de nouvelles communautés et écoles.

Ils se sentent déracinés, en colère contre leurs parents.

Ils souffrent d’une solitude accentuée.

Ils vivent des conflits de loyauté et des sentiments de culpabilité.

3e étape: Ils vivent difficilement l'adolescence.

Tous ces bouleversements nuisent à leur développement.

Ils viennent à voir leurs beaux-parents comme leurs ennemis.

« Perspective biblique du divorce » 1ère partie ../4

Selon un reportage d’une journaliste de Radio Canada, bien que les études ont été peu

nombreuses jusqu’à ce jour sur les impacts du divorce chez les enfants, nous sommes de

plus capables de les mesurer.

Par exemple, on savait que les enfants étaient affectés par la séparation des parents.

Mais longtemps, on a cru que ces troubles ne seraient que temporaires.

Mais on réalise de plus en plus que ces symptômes durent beaucoup plus longtemps.

Anciennement, on croyait à des effets sur deux ans et on réalise aujourd’hui qu’après dix

ans, ils sont encore présents.

Bien sûr que tous les enfants ne sont pas affectés de la même façon.

Mais, ils sont tous affectés et 70% de ceux-ci sont très affectés.

Selon le Dr. Jean-François Saucier, psychiatre à l’hôpital Sainte-Justine de Montréal :

• Effet principal : ils se sentent responsables

• Tristesse paralysante (Perte du goût de la vie, pas nécessairement suicidaire)

• Perte de l’estime de soi (moins bon que les autres)

• Absence d’aspiration à long terme (études supérieures)

• Effets plus dévastateurs du divorce que du deuil

• Les effets affectent tous les groupes d’âges

• Même si les enfants peuvent se sentir compris parce d’autres enfants sont

aussi victimes du divorce, cela n’atténue pas beaucoup les effets gigantesques

du divorce sur eux.

4. Le divorce dans les milieux chrétiens

Les effets malfaisants du divorce sur les enfants, sur les parents, sur la famille et sur la

société seraient une raison suffisante pour nous convaincre de la nécessité d’arrêter cela.

Mais la plus grande tragédie du divorce est qu'elle viole la Parole de Dieu et le plan original

de Dieu.

Chez de plus en plus de chrétiens, le problème du divorce et du remariage est minimisé ou

est ignoré.

Trop d’Églises s’accommodent et s’ajustent aux influences de la société.

Lorsque nous sommes confrontés à la réalité de la chute, nous devons le faire avec une

perspective biblique et non avec notre compréhension des choses.

Parler sur le divorce demeure une tâche difficile et, d'une certaine façon, désagréable, car le

divorce contredit les idéaux élevés de Dieu.

Ce que nous pouvons dire, c'est que le divorce est une réalité sociale, mais le plus triste,

c'est que cette réalité touche de plus en plus les mariages chrétiens et cela est très grave.

Il existe beaucoup de positions différentes sur la question du divorce non parce que la

volonté de Dieu n’est pas claire, mais à cause des idées préconçues que nous avons sur la

question.

« Perspective biblique du divorce » 1ère partie ../5

Lorsque nous parlons de ce sujet, il ne faut pas élever les standards de la Bible plus haut

qu’elle les a établis pour espérer arrêter le divorce.

Certaines personnes désirent tellement élever les standards de Dieu au point qu’il est tout

simplement inacceptable de considérer la possibilité que Dieu puisse permettre le divorce.

Et règle générale, leur position est teintée de jugements apocalyptiques contre tout ceux qui

ne partagent pas leur position.

Il ne faut pas non plus baisser les standards de la Bible pour accommoder tout le monde

sous prétexte que nous les aimons.

Et pour d’autres personnes, parce qu’elles ont connu un divorce ou qu’elles le considèrent,

toutes les avenues sont permises.

La fin justifie les moyens.

La confusion n'est pas avec Dieu, mais avec l’homme.

Le divorce a toujours été une véritable plaie pour la société et de vouloir démontrer

bibliquement que le divorce est une réalité spirituelle ne voudrait en aucune façon

encourager ce fléau.

5. La réalité du divorce

Qu’on l’accepte ou non, la réalité du divorce fait partie de notre quotidien.

Particulièrement aujourd’hui, à cause d’une multitude de facteurs qui n’encouragent pas les

valeurs bibliques, le divorce est de plus en plus présent.

Cependant, ce n’est pas un phénomène nouveau.

Cela a toujours existé comme cela existait au temps de Jésus.

Pour l’incroyant

Il est particulièrement présent chez les incroyants.

Comme nous l’avons étudié ensemble à travers Genèse 3, à cause de la chute, il y a une

malédiction, une mésentente naturelle entre l’homme et la femme.

Selon Genèse 3.16, depuis la désobéissance d’Adam et Ève, la femme cherche ses intérêts

égoïstes en voulant contrôler l’homme et l’homme cherche ses intérêts égoïstes en voulant

dominer la femme.

C’est exactement ce que Jésus désigne lorsqu’il a parlé du divorce dans Matthieu 19.8

lorsqu’il a dit :

« C’est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos

femmes; au commencement, il n’en était pas ainsi. »

La dureté de coeur de l’homme et de la femme s’exprime de toutes sortes de façons.

Paul décrit ces manifestations dans Galates 5.19-21 :

« Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la

dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les

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disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses

semblables. »

Pourquoi les gens se divorcent ?

Vous avez dans ce passage toutes les raisons !

Jésus parle aussi des mêmes manifestations du coeur dur dans Matthieu 15:19 :

« Car c’est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères,

les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. »

Tous ces symptômes sont la manifestation d’un coeur humain sans Dieu.

Par nature, il est tourné vers le mal.

Pour le croyant

Et le croyant charnel n’échappe pas aux effets de la chute.

Écoutez bien ceci : « Il n’y a pas de différence entre l’homme charnel incroyant et le

chrétien charnel ! »

Ce qui fait la différence entre le non croyant et le croyant, c’est lorsque l’Esprit de Dieu

dirige et contrôle la vie du croyant.

Si le croyant est rempli de l’Esprit, c’est là toute la différence.

Il produit un fruit que Dieu seul peut produire soit : l’amour, la joie, la paix, la patience, la

bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance.

L’enfant de Dieu peut produire un fruit différent selon la mesure de sa consécration.

En ce qui me concerne, ma relation personnelle avec Dieu est une question de vie ou de

mort.

Je suis un homme passionné.

Si je ne suis pas passionné de Dieu, je serai alors passionné du péché.

Si je ne suis pas passionné du péché, c’est parce que je suis passionné de Dieu.

6. Les différentes positions sur le divorce et le remariage

Quelles sont les différentes positions sur le divorce et le remariage ?

Essentiellement, il y a seulement quatre interprétations générales sur le divorce et le

remariage.

Ces quatre positions sont retrouvées dans différents milieux chrétiens :

1. La position la plus stricte est que le divorce n'est pas admissible dans aucune

circonstance ou pour aucune raison.

2. À l’extrême opposé, une autre position prône que le divorce et le remariage sont

admissibles pour toute raison.

« Perspective biblique du divorce » 1ère partie ../7

Entre ces deux mensonges extrêmes, il y a deux autres positions :

3. Dieu permet le divorce sous certaines conditions, mais le remariage n'est jamais

autorisé.

4. La troisième position est que le divorce et le remariage sont permis sous certaines

conditions.

Perspective biblique du divorce (2e partie)

24 octobre 04

Matthieu 5.3-32

1. Introduction.

Nous avons débuté, la semaine passée, le coeur de notre passage qui traite de la question du

divorce.

En étudiant ce passage, je ne voudrais pas donner l’impression que j’encourage ou valorise

le divorce.

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai introduit cette série en étudiant d’abord la perspective

biblique du mariage.

Cependant, parce que le péché existe et que nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden, les

relations entre l’homme et la femme sont devenus difficiles.

Et cela conduit, dans bien des cas, à des blessures, à des ruptures et à des divorces.

C’est la réalité du monde et de la chute.

Mais comme peuple de Dieu, nous ne sommes pas obligés de prendre la courbe descendante

du péché.

Nous avons, par l’Esprit qui nous habite, la possibilité de neutraliser la puissance du péché

dans nos vies.

2. Les effets désastreux du divorce

Le divorce est très pernicieux et maléfique, car il atteint directement la vie de la famille.

Comme nous en avons été convaincus, la semaine passée, on ne cesse de réaliser à quel

point tous les membres de la famille sont directement et indirectement affectés par

l’écroulement de la famille.

C’est particulièrement l’endroit où le diable met le plus d’emphase.

Les péchés sexuels affectent directement la vie de famille et le diable veut détruire la

famille.

En détruisant la famille, il détruit l’institution principale du peuple de Dieu.

Bien que la famille soit gravement affectée par le divorce, la plus grande tragédie du

divorce est qu'il viole la Parole de Dieu et le plan original de Dieu.

3. Perspective des Églises sur le divorce

De plus en plus de chrétiens sont confus en ce qui concerne la volonté de Dieu au sujet du

mariage.

Selon un institut de recherche évangélique américaine, le Groupe Barna, on retrouve ces

données dans une étude publiée en septembre 2004:

73% des chrétiens se marient

3% des chrétiens étaient séparés

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../2

51% des chrétiens étaient encore mariés

35% des chrétiens mariés ont déjà été divorcés (1 sur 3)

18% des chrétiens mariés n’ont jamais été divorcés (1 sur 5)

La plupart des chrétiens divorcent avant l’âge de 35 ans.

De plus, de ces chrétiens divorcés, 23% connaîtront des divorces multiples.

Toujours selon le Groupe Barna, « bien que beaucoup d'églises chrétiennes cherchent à

dissuader leurs membres de divorcer, la recherche a confirmé que depuis une dizaine

d’années, la probabilité que le croyant né de nouveau se divorce est la même que pour le

non croyant. »

Dans une autre étude du Groupe Barna, de plus en plus de chrétiens vivent en concubinage

comme les non croyants.

Où ces statistiques font mal aussi, c’est lorsque nous les comparons avec d’autres

organisations religieuses.

Selon Barna, les Catholiques étaient substantiellement moins susceptibles de se divorcer

que les Protestants.

Soit 25% des catholiques

39% des protestants

Et parmi les protestants (incluant les Évangéliques) :

44% des pentecôtistes

28% des Presbytériens

À la question à savoir si le divorce est un péché ?

15% seulement des chrétiens croient que le divorce, sauf pour cause d’adultère, est

un péché.

Je pense que ces statistiques peu reluisantes sont pires aux États-Unis qu’au Québec ou au

Canada.

Mais comme le dit si bien le proverbe : « lorsque les États-Unis ont la grippe, le Canada

tousse ! »

Nous pouvons aussi voir une progression montante du pourcentage de divorces chez les

chrétiens au Canada.

3. La cause du divorce chez les chrétiens

Trop d’Églises s’accommodent et s’ajustent aux influences de la société.

Lorsque nous sommes confrontés à la réalité de la chute, nous devons le faire avec une

perspective biblique et non avec notre compréhension des choses.

Nous ne pouvons pas enlever les effets de la chute sur le monde.

Le divorce existe depuis la venue du péché dans le monde.

Il existait au temps de Jésus et il existera toujours jusqu’au jugement dernier.

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../3

Et le croyant qui ne prend pas garde connaîtra aussi la possibilité de divorcer, à moins qu’il

soit convaincu des idéaux de Dieu et de l’extrême nécessité de vivre et d’être dirigé par

l’Esprit Saint.

4. Développer une perspective biblique du divorce

Comme nous l’avons vu, il existe beaucoup de positions différentes sur la question du

divorce non parce que la volonté de Dieu n’est pas claire, mais à cause des idées préconçues

que nous avons sur la question.

Nous ne devons pas élever les standards de Dieu et nous ne devons pas les baisser non plus.

Essentiellement, il y a seulement quatre interprétations générales sur le divorce et le

remariage.

Ces quatre positions sont retrouvées dans différents milieux chrétiens (voir tableau

PowerPoint) :

1. La position la plus stricte est que le divorce n'est pas admissible dans aucune

circonstance ou pour aucune raison.

2. À l’extrême opposé, une autre position prône que le divorce et le remariage sont

admissibles pour toute raison.

Entre ces deux mensonges extrêmes, il y a deux autres positions :

3. Dieu permet le divorce sous certaines conditions, mais le remariage n'est jamais

autorisé.

4. La troisième position est que le divorce et le remariage sont permis sous certaines

conditions.

5. Contexte

Notre passage d’aujourd’hui s’inscrit dans l’une de ces quatre positions.

Je dois immédiatement vous aviser que je suis partisan de la troisième position.

Pour nous aider à avoir une perspective complète sur le divorce, nous devrons, dans les

semaines à venir, considérer plusieurs autres passages.

Comme un grand nombre de personnes aujourd'hui, les Juifs de l’époque de Jésus se

posaient aussi des questions sur le divorce et le remariage.

Les Scribes et les Pharisiens avaient aussi développé leur propre compréhension du divorce

et du remariage.

Et ce que Jésus va faire dans ce passage du sermon sur la montagne, c’est de continuer de

corriger les doctrines erronées de ces leaders religieux, de dévoiler le caractère hypocrite

des traditions rabbiniques et les remplacer par la vérité.

Nous avions amorcé, au printemps dernier, la deuxième partie du plus grand sermon qui ait

été prononcé par le plus grand Roi.

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../4

Cette deuxième section débute au verset 20.

Elle est introduite par une affirmation de Jésus :

« Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des Scribes et des Pharisiens,

vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. »

Alors, à partir du verset 22, il a donné six illustrations pour nous aider à comprendre de

quelle façon notre justice doit surpasser celle des Scribes et des Pharisiens.

Pour cela, Jésus a utilisé les illustrations suivantes :

1. Meurtre et colère

2. Adultère et convoitise

3. Divorce et mariage

4. Parjure et honnêteté

5. Offense et pardon

6. Haine et amour

Dans cette étude que nous continuons, nous examinerons la troisième illustration sur la

véritable justice, « le divorce. »

Jésus continue de démasquer la fausse spiritualité des leaders religieux de son époque.

Transition:

« Amorçons, aujourd’hui, notre étude du sermon sur la montagne pour découvrir le

sens de la véritable justice en ce qui concerne le mariage et le divorce à la lumière de quatre

sources d'autorité : l’autorité de l’Ancien Testament, l'autorité de Moïse, l'autorité de Jésus

et celle de l'apôtre Paul. »

I. Le divorce selon l’Ancien Testament

1. Que dit l’Ancien Testament sur le divorce ?

Nous avons vu ensemble, dans les semaines passées, que le divorce ne peut pas être

compris sans le plan original de Dieu.

Au commencement, lorsque Dieu a créé l’homme et la femme, le mariage était beau.

C’est la chute qui a tout gâché le plan merveilleux de Dieu.

Nous, comme enfants de Dieu, nous devons rechercher le plan de Dieu.

Et parce que le plan de Dieu était merveilleux, Dieu prend au sérieux l’adultère et le

divorce.

Les conséquences de l’adultère étaient très sévères.

Tout rapport sexuel vécu en dehors du mariage et après le mariage était puni par la mort du

coupable.

Tournez avec moi dans Lévitiques 20.10-14.

Dieu prend au sérieux le péché, c’est pourquoi l’enfer existe.

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../5

Dieu prend au sérieux ceux qui brisent son plan original pour l’homme et la femme.

Deux des dix commandements sont en rapport avec la sainteté du mariage.

L’adultère (6e commandement)

La convoitise (10e commandement)

En fait, nulle part ailleurs, dans la Bible, la sainteté du mariage est accentuée plus

clairement que dans le 10e commandement:

Exode 20:17 :

« Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la

femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune

chose qui appartienne à ton prochain. »

De plus, comme Jésus l’a enseigné avec la deuxième illustration de la véritable justice,

même la convoitise du coeur est un péché grave aux yeux de Dieu.

La sainteté du coeur comme du corps est précieuse pour Dieu.

De même, dans Lévitique 18:18, Dieu défend la polygamie.

Dieu a donné une multitude de lois en ce qui concerne les relations de l’homme et de la

femme afin de préserver la sainteté du mariage.

Dieu a établi le mariage comme l'union physique, spirituelle, et sociale d'un homme avec

une femme. Il est permanent, indivisible, une union qui ne devrait jamais être violée ou

brisée.

C’est ce que Dieu affirme dans Malachie 2:13-16.

Au verset 16, Dieu dit :

« Car je hais la répudiation, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, et celui qui couvre de

violence son vêtement, dit l’Éternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, et ne

soyez pas infidèles! »

L’image que Malachie utilise est que celui qui divorce de son conjoint est comme un

meurtrier dont ses vêtements sont maculés du sang de la victime.

Beaucoup de personnes, aujourd'hui, demande à Dieu sa direction et sa paix après avoir

divorcé de son conjoint de manière illégitime.

Dieu répond à ces personnes : « je hais la répudiation ! »

Dieu déteste le divorce, car cela va l’encontre de son plan original.

Sans exception, le divorce est un produit du péché et Dieu le déteste.

Dieu ne commande jamais le divorce, il le tolère et le permet à cause du péché.

2. Référence aux passages de l’Ancien Testament qui parlent du divorce

Lorsque Jésus fait référence aux anciens « il a été dit », il fait référence aux interprétations

que les leaders religieux faisaient de Deutéronome 24.

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../6

Selon eux, cette loi de Moïse (que nous étudierons dans quelques minutes) commande le

divorce.

En fait, le passage ne commande ni ne pardonne le divorce.

Il le reconnaît simplement comme une réalité, comme le font d'autres passages de l’Ancien

Testament.

Par exemple, dans Ésaïe 50.1, Dieu met en garde la nation d'Israël à cause de leur infidélité

spirituelle:

« Où est la lettre de divorce par laquelle j’ai répudié votre mère? Ou bien, auquel de

mes créanciers vous ai-je vendus? Voici, c’est à cause de vos iniquités que vous avez été

vendus, et c’est à cause de vos péchés que votre mère a été répudiée. »

Ou encore Jérémie 3:1 :

« Lorsqu’un homme répudie sa femme, Qu’elle le quitte et devient la femme d’un

autre, cet homme retourne-t-il encore vers elle? Le pays même ne serait-il pas souillé? Et

toi, tu t’es prostituée à de nombreux amants, et tu reviendrais à moi! dit l’Éternel. »

Loin d'encourager le divorce, la plupart des références de l’A.T. sur le divorce le font dans

un sens de réprimande.

Dieu utilise l’exemple négatif du divorce pour l’appliquer à une autre vérité spirituelle.

Par exemple, dans Lévitique 21:7, Dieu donne des directions précises au sujet des

qualifications pour un prêtre qui prendrait une femme divorcée. Il est écrit :

« Ils ne prendront point une femme prostituée ou déshonorée, ils ne prendront point

une femme répudiée par son mari, car ils sont saints pour leur Dieu. »

Le seul exemple dans lequel Dieu commande le divorce se trouve dans le livre d’Esdras au

dixième chapitre.

C’est un cas particulier et qui rejoint un peu la position de Paul dans 1 Corinthiens 7 où

Paul affirme que le croyant peut être libéré d’un mariage si son conjoint non croyant le

quitte.

Selon Esdras 10, Dieu a commandé le divorce parce que son alliance était menacée.

Il a choisi le moins pire des deux.

Dieu hait toujours le divorce, mais dans certaines situations où les dommages du péché son

si grands, le moins pire des deux péchés est le divorce.

Nous aurons l’occasion de réfléchir davantage sur ce concept.

Exemple de Osée

L’un des plus grands exemples de l’A.T. qui honore la sainteté du mariage est celui d’Osée

et de Gomer.

Plusieurs d’entre vous connaissez cette histoire d’un serviteur de Dieu qui est conduit par

Dieu à épouser une prostituée.

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../7

C’était la volonté de Dieu afin de donner un exemple pratique de l’amour de Dieu envers un

peuple infidèle.

Cette histoire d’amour entre Osée et Gomer est assez pathétique.

Toute la vie d’Osée sera une poursuite pour gagner et pardonner à son épouse.

Plus d’une fois, Gomer retournera à sa prostitution et plus d’une fois, Osée devra pardonner

et s’humilier pour ramener sa femme à la maison.

Osée a compris le pardon de Dieu pour ses propres infidélités.

Osée a compris que seulement Dieu était capable de produire dans son coeur l’amour

nécessaire pour pardonner et aimer son épouse.

Paul affirme, dans Éphésiens, que le mariage est le mystère de l’Église et de Christ.

De même que Christ a épousé l’Église, qu’il lui pardonne toutes ses infidélités, de même

l’homme et la femme doivent se pardonner mutuellement dans l’amour et la grâce de Dieu.

À travers cette série sur la perspective biblique du mariage et du divorce, que Dieu nous

donne la grâce de garder nos yeux sur le plan et la volonté merveilleuse de Dieu.

II. Le divorce selon l’autorité de Moïse (verset 31)

Regardons maintenant ce que Moïse a à nous dire sur la question du divorce.

La deuxième chose que nous devons considérer pour comprendre les enseignements de

Jésus, c’est de découvrir ensemble ce qu’enseignaient les Scribes et les Pharisiens.

Les Scribes et les Pharisiens avaient construit leur position sur une instruction donnée par

Moïse dans Deutéronome 24.

Lorsque Jésus dit au verset 31 : « Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une

lettre de divorce », Jésus fait référence à l’interprétation que faisaient les Scribes et les

Pharisiens de Deutéronome 24.

Tournez avec moi.

1. Contexte de Deutéronome 24.1-4

Ce passage est le seul relatif à Moïse qui contient une déclaration concernant le divorce.

Il est important, car il contient une législation précise sur le divorce et le remariage à

laquelle d'autres textes des Écritures font allusion.

Essentiellement, ce passage nous parle de deux choses précises.

Premièrement, si un homme qui était marié découvre chez sa femme quelque chose de

honteux, la loi mosaïque lui permet de donner une lettre de divorce.

Deuxièmement, si la femme se remarie, et que son nouveau mari meurt ou la divorce aussi,

elle ne pourra retourner à son premier mari, car elle aura été souillée.

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../8

Les rabbins ont fait beaucoup d'erreur d'interprétation de ce passage.

C’est pourquoi Jésus corrige leur interprétation.

Les leaders religieux avaient compris que Moïse a commandé le divorce.

Les pharisiens justifiaient leurs nombreux divorces avec ce passage.

Les traditions rabbiniques avaient une position plus large que les quatre positions exposées

précédemment.

2. Le motif du divorce

Regardons, premièrement, le motif du divorce.

Cette clause a fait couler beaucoup d'encre.

Le texte ne dit pas si cela est bien ou mal, aucun commentaire n’est donné. Il y a juste une

règlementation.

Cette règlementation ne touche pas le divorce, mais elle est reliée au remariage.

Ce passage n'excuse pas, ne défend pas et ne commande surtout pas le divorce.

Tout au plus, il règlement le remariage.

Et parce que ce passage n’est pas une série de lois données par Moïse pour encadrer le

divorce mais le remariage, il est difficile de comprendre parfaitement à quoi il fait référence

exactement.

Le motif du divorce donné dans ce passage est que le mari trouve chez son épouse «quelque

chose de honteux ».

Ce mot peut être traduit par : « avoir un comportement déplacé, honteux, indécent,

inconvenant et embarrassant ».

L'expression originale peut être traduite par : « nudité de chose » et elle n'apparaît que dans

Deutéronome 23.14 :

« Car l’Éternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et pour

livrer tes ennemis devant toi; ton camp devra donc être saint, afin que l’Éternel ne voie chez

toi rien d’impur, et qu’il ne se détourne point de toi. »

Selon le contexte, la «chose honteuse » fait référence à « ne pas recouvrir ses excréments. »

Le terme exprime la nudité physique, les parties sexuelles ou encore la honte associée à la

nudité.

L'expression «découvrir la nudité» signifie avoir des relations sexuelles, souvent dans des

contextes de relations illégitimes.

Ce qui rend difficile notre compréhension du texte, c’est que le motif du divorce dans

Deutéronome 24 ne peut être l'adultère, ni l'adultère soupçonné à tort ou à raison, ni

l'impudicité préconjugale, car dans ce cas, selon Deutéronome 2.22-24, la mort était exigée

comme durant les fiançailles.

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../9

Mais il ne peut s'agir non plus d'une raison frivole ou non fondée, car l'expression suggère

une offense suffisamment honteuse pour qu'elle « soit une cause légitime de

mécontentement et de reproches de la part du mari ».

3. Interprétation des Anciens

Les Juifs ont utilisé cette nébuleuse expression pour lui donner toutes sortes

d'interprétations.

Ainsi, pour plusieurs d'entre eux, tout devenait impur.

Ils divorçaient pour n’importe quelle raison.

Le simple fait que le mari rejetait sa femme était suffisant.

Pour les Juifs, avant et après l’exile de Babylone, le divorce était devenu si facile et

informel qu'un homme pouvait répudier sa femme pour des choses aussi insignifiantes que

de brûler son repas ou d’être embarrassé devant ses amis.

Cela pouvait aller du petit déjeuner mal préparé à la maison mal nettoyée.

Le rabbin Hillel interprétait ce texte comme signifiant quoi que ce soit qui déplaisait au

mari !

Souvent, le mari n'avait pas besoin de donner une raison pour divorcer.

4. L’interdiction de la femme divorcée de retourner avec son premier mari

Mais comme je l’ai déjà dit, ce dont il est question n'est pas la raison du divorce, mais les

lois qui régissent le remariage.

Ce que ce texte dit, c'est que le premier mari ne peut plus se remarier avec sa femme dont il

a divorcé si elle a été souillée par une deuxième union.

Et même, Dieu dit que cela est une abomination à ses yeux.

Premier commentaire :

Ce texte n'indique pas si une femme divorcée peut retourner vers son premier mari si elle ne

s'est pas remariée.

Il ne précise pas non plus si la femme divorcée une deuxième fois ou devenue veuve peut se

remarier avec un troisième homme.

Il n'indique pas non plus si le premier mari peut se remarier.

L'accent du texte porte sur l'interdiction qu'une femme remariée retourne vers son premier

mari.

Les raisons invoquées pour interdire ce retour au premier mari sont précisées dans le texte,

mais il est aussi difficile d'en saisir le sens.

Le motif invoqué pour interdire le retour vers le premier mari est que la femme a été

« souillée. »

« Perspective biblique du divorce » 2ième partie ../10

Le sens de « souiller » est diversement interprété.

Il peut vouloir dire: « impropre à 1'usage », « souillure semblable à l'adultère » ou « souillée

seulement aux yeux du premier mari ».

Le mot « souillure » ne peut pas être cérémoniel, mais moral.

Sans vouloir entrer dans toute l’exégèse de ce mot, je me contenterai de dire que l’idée est

que cette femme ne peut pas retourner vers son mari, car elle est devenue « impure » ou

« souillée » par une deuxième union.

Et même au verset 4, Dieu affirme que le retour vers le premier mari est une « horreur »

devant l'Éternel.

À cause de l’utilisation du mot « horreur » dans d’autres passages, le retour vers le premier

mari est perçu comme une horreur au même titre que l'idolâtrie, les perversions sexuelles et

l'occultisme sont des horreurs.

À la lumière des motifs invoqués, en l'absence d'indications interdisant le retour vers le

premier mari, si la femme ne s'est pas remariée, et en l'absence d'indications interdisant un

remariage à un troisième mari, il semble que la femme n'est souillée qu'aux yeux de son exmari

et que ce qui constitue une horreur n'est pas le remariage de la femme, mais le retour

de celle-ci vers son premier mari si elle s'est remariée.

Première conclusion

Ainsi donc, cette loi n'est pas une prescription ou une permission adressée aux maris de

rédiger une lettre de divorce, mais une loi qui traite d'une situation dans laquelle ont déjà eu

lieu un premier divorce, un deuxième mariage de la part de la femme et un second divorce

ou le décès du deuxième mari.

Ce texte ne traite que d'un cas très précis: il interdit le retour vers le premier mari d'une

femme qui se serait remariée et qui aurait été divorcée une deuxième fois ou qui serait

devenue veuve.

Il ne commande ni ne permet le divorce et le remariage, mais le considère comme un état de

fait et tente de lui imposer certaines limites.

Le but fondamental de Dieu, dans Deutéronome 24:1-4, n’était ne pas de donner des

excuses pour divorcer, mais de démontrer le mal potentiel que peut faire le divorce.

L’intention de Dieu n’était pas de prévoir le divorce, mais de le prévenir.

La semaine prochaine, nous étudierons les enseignements de Jésus sur ce sujet.

Amen !

Perspective biblique du divorce (3e partie)

31 octobre 04

Matthieu 5.31-32

1. Introduction

Un jour, un pasteur est entré dans une bijouterie dans la ville de Reno.

Le Nevada est reconnu aux États-Unis pour être la capitale des mariages et des divorces.

Ainsi, vous pouviez voir sur l’un des murs de la bijouterie : « location d’alliance ! »

Peut-être que la majorité des gens qui allaient voir cette affiche allaient être surpris.

Mais après réflexion, ils pourraient se dirent en eux-mêmes : « Ce n’est peut-être pas une

mauvaise idée ! »

« C’est bien meilleur marché de louer que d’acheter ! »

C’est triste à dire, mais dans notre société contemporaine, au milieu de toute cette

souffrance que les couples expérimentent, il est peut-être plus pratique de louer leurs

alliances pour le temps que cela va durer.

De plus en plus de jeunes se demandent s’il est sage d’imposer un contrat de mariage de 50

ans à deux jeunes de 20 ans ou si c’est vraiment bien d’insister pour que deux jeunes

personnes qui ont à peine le « nombril sec » se promettent fidélité pour le reste de leur vie.

Ce ne sont pas de nouvelles questions.

Le monde s’est toujours questionné sur la nécessité d’un tel engagement.

Le monde se questionne ainsi, car il est témoin de beaucoup de mariages malheureux.

Les gens sont témoins des conflits familiaux continuels.

Ce n'est pas nouveau et ce n'est pas unique à notre époque.

Jésus aussi a eu à faire face à ces mêmes questions.

À l’époque de Jésus, on se questionnait sur le rôle du mariage et la place du divorce.

2. Le rôle de l’instruction du peuple de Dieu

Peut-être trouvez-vous que je ne progresse pas vite sur le sujet ?

Vous avez bien raison et cela est volontaire.

Comme nous l’avons vu la semaine passée, la compréhension des chrétiens sur ce sujet est

de plus en plus confuse.

Osée 4:6 proclame avec force :

« Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté

la connaissance, je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce; puisque tu as oublié

la loi de ton Dieu, j’oublierai aussi tes enfants. »

Le peuple de Dieu est en train de se détruire et, par conséquent, la famille aussi.

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../2

Je ne suis pas capable d’expliquer clairement pourquoi cette confusion est si grande, mais

ce dont je suis convaincu, c’est l’absence de la crainte de Dieu et l’autorité de la Bible sur

nos vies.

Nous avons trafiqué la grâce merveilleuse de Dieu pour un Évangile bonbon.

La Bible est devenu un livre d’histoires intéressantes, mais désuètes.

3. Repentance et consécration

Nous avons besoin de revenir à la base.

Pour comprendre la grâce de Dieu, il faut comprendre la grandeur et la sainteté de Dieu en

comparaison avec la dépravation et la condamnation humaine.

On ne peut pas saisir le pardon tant que nous n’avons pas reconnu la profondeur de nos

péchés.

C’est pourquoi la prédication de la repentance était le sujet principal de Jésus et des apôtres.

Si nous ne demandons pas pardon à Dieu pour nos péchés,

Si nous ne nous mettons pas d’accord avec Dieu sur ce qui est mal,

Si nous ne reconnaissons pas le droit de Dieu de régner sur nos vies,

Et si nous n’acceptons pas la Bible comme l'autorité finale en toute matière de foi et de

pratique, nous ne connaîtrons pas des résultats différents de ceux du monde.

C’est pourquoi nous avons étudié en détails ce en quoi le mariage était une belle institution.

C’est pourquoi j’ai si insisté sur la volonté de Dieu.

Maintenant, parce que le péché existe, nous devons composer avec lui, mais pas de

n’importe quelle manière.

Comme nous l’avons vu, il existe beaucoup de positions différentes sur la question du

divorce non parce que la volonté de Dieu n’est pas claire, mais à cause des idées préconçues

que nous avons sur la question.

Nous ne devons pas élever les standards de Dieu et nous ne devons pas les baisser non plus.

4. Contexte

Nous avons introduit, la semaine passée, le contexte de notre passage de Matthieu 5.21-32.

Et ce que Jésus essaie de faire dans ce passage est de corriger la mauvaise interprétation des

leaders religieux de son époque.

Jésus n’a pas seulement corrigé leur mauvaise compréhension du mariage et du divorce,

mais il a corrigé six sujets en particulier.

Dans cette deuxième partie du plus grand sermon qui ait été prononcé par le plus grand Roi,

Jésus a développé l’affirmation du verset 20 :

« Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des Scribes et des Pharisiens,

vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. »

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../3

Alors, à partir du verset 22, il a donné six illustrations pour nous aider à comprendre de

quelle façon notre justice doit surpasser celle des Scribes et des Pharisiens.

Pour cela, Jésus a utilisé les illustrations suivantes :

1. Meurtre et colère

2. Adultère et convoitise

3. Divorce et mariage

4. Parjure et honnêteté

5. Offense et pardon

6. Haine et amour

Dans cette étude que nous continuons, nous examinerons la troisième illustration sur la

véritable justice, celle du divorce.

Jésus continue de démasquer la fausse spiritualité des leaders religieux de son époque.

Transition:

« Continuons maintenant notre étude du sermon sur la montagne pour découvrir le

sens de la véritable justice en ce qui concerne le mariage et le divorce à la lumière de quatre

sources d'autorité : l’autorité de l’Ancien Testament, l'autorité de Moïse, l'autorité de Jésus

et celle de l'apôtre Paul. »

I. Le divorce selon l’Ancien Testament

Nous avons vu ensemble, dans les semaines passées, que le divorce ne peut pas être

compris sans le plan original de Dieu.

C’est pourquoi Dieu a donné une multitude de lois pour protéger le mariage et la famille.

Ainsi, les conséquences de l’adultère étaient très sévères.

Tout rapport sexuel vécu en dehors du mariage et après le mariage était puni par la mort du

coupable.

Ainsi, parce que le divorce détruit le mariage, Dieu affirme dans Malachie 2:16 :

« Car je hais la répudiation, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, et celui qui couvre de

violence son vêtement, dit l’Éternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, et ne

soyez pas infidèles! »

La plupart du temps, lorsque Dieu mentionne la question du divorce, c’est toujours pour

démontrer à travers cet exemple d’autres vérités spirituelles.

Le seul endroit où le divorce est commandé, c’est dans Esdras 10 dans le cas de l’infidélité

spirituelle du peuple.

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../4

II. Le divorce selon l’autorité de Moïse (verset 31)

Nous avons regardé aussi le divorce sous l’autorité de Moïse.

Lorsque Jésus dit au verset 31 : « Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une

lettre de divorce », Jésus fait référence à l’interprétation que faisaient les Scribes et les

Pharisiens de Deutéronome 24.

Essentiellement, ce passage nous parle de deux choses précises.

Premièrement, si un homme qui était marié découvre chez sa femme quelque chose de

honteux, la loi mosaïque lui permet de donner une lettre de divorce.

Deuxièmement, si la femme se remarie, et que son nouveau mari meurt ou la divorce aussi,

elle ne pourra retourner à son premier mari, car elle aura été souillée.

Le texte ne dit pas si cela est bien ou mal, aucun commentaire n’est donné.

Il y a juste une règlementation.

Cette règlementation ne touche pas le divorce, mais elle est reliée au remariage.

Ce passage n'excuse pas, ne défend pas et ne commande surtout pas le divorce.

Tout au plus, il règlement le remariage.

Cette loi servait de protection.

Pour légaliser l'adultère, un homme aurait pu renvoyer sa femme un week-end, en épouser

une autre le temps d'une semaine, pour divorcer à nouveau et reprendre celle de qui il avait

des enfants.

C’était aussi une protection pour l'épouse qui avait un document lui permettant de prouver

qu'elle avait le droit de se remarier.

Elle n'était pas une femme légère.

Mais parce que ce passage n’est pas une série de lois données par Moïse pour encadrer le

divorce mais le remariage, il est difficile de comprendre parfaitement à quoi il fait référence

exactement.

La raison invoquée pour le divorce ne peut être l'adultère, ni l'adultère soupçonné à tort ou à

raison, ni l'impudicité préconjugale, car dans ces cas, selon Deutéronome 2.22-24, la mort

était exigée.

Mais il ne peut s'agir non plus d'une raison frivole ou non fondée, car l'expression suggère

une offense suffisamment honteuse pour qu'elle « soit une cause légitime de

mécontentement et de reproches de la part du mari ».

Ce que ce texte dit, c'est que le premier mari ne peut plus se remarier avec sa femme dont il

a divorcé si elle a été souillée par une deuxième union.

Et même, Dieu dit que cela est une abomination à ses yeux.

À la lumière des motifs invoqués, en l'absence d'indications interdisant le retour vers le

premier mari, si la femme ne s'est pas remariée, et en l'absence d'indications interdisant un

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../5

remariage à un troisième mari, il semble que la femme n'est souillée qu'aux yeux de son exmari

et que ce qui constitue une horreur n'est pas le remariage de la femme, mais le retour

de celle-ci vers son premier mari si elle s'est remariée.

Première conclusion

Ainsi donc, cette loi n'est pas une prescription ou une permission adressée aux maris de

rédiger une lettre de divorce, mais une loi qui traite d'une situation dans laquelle ont déjà eu

lieu un premier divorce, un deuxième mariage de la part de la femme et un second divorce

ou le décès du deuxième mari.

Ce texte ne traite que d'un cas très précis: il interdit le retour vers le premier mari d'une

femme qui se serait remariée et qui aurait été divorcée une deuxième fois ou qui serait

devenue veuve.

Il ne commande ni ne permet le divorce et le remariage, mais le considère comme un état de

fait et tente de lui imposer certaines limites.

Le but fondamental de Dieu, dans Deutéronome 24:1-4, n’était ne pas de donner des

excuses pour divorcer, mais de démontrer le mal potentiel que peut faire le divorce.

L’intention de Dieu n’était pas de prévoir le divorce, mais de le prévenir.

III. Le divorce selon Jésus

Regardons maintenant tous les enseignements que Jésus a faits sur ce sujet.

Nous retrouvons quatre passages qui traitent de la question du divorce :

Matthieu 5.31-32, Matthieu 9.3-9, Marc 10.2-9, Luc 16.18

Les quatre passages condamnent le divorce et l’interprétation que faisaient les leaders

religieux de l’époque de Jésus à ce sujet.

Mais les deux passages de Matthieu permettent une clause d’exception.

Lisons premièrement Luc 16.18.

Puis, lisons Marc 10.2 à 9.

Marc, comme Matthieu 19, introduit son interdiction parlant de la beauté du mariage

original.

1. Matthieu 5.31-32

Jérôme traduit ainsi ce passage :

« Il a été dit d’autre part : Quiconque répudiera sa femme, qu’il lui remette un acte

de divorce. Eh bien ! moi je vous dis : Tout homme qui répudie sa femme, hormis le cas de

"prostitution", l’expose à l’adultère ; et quiconque épouse une répudiée, commet un

adultère. »

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../6

a. « Il a été dit... » (verset 31)

Pour bien comprendre ce passage, nous devons savoir qu'il est compris dans un sermon

dans lequel il met en contraste les critères élevés de Dieu avec ceux des docteurs de

l'époque.

Ces docteurs avaient tous perverti les standards de Dieu et ce, dans n'importe quel domaine.

Jésus veut rétablir la révélation.

Certains interprètent ce passage comme si Jésus était venu remplacer la loi. Ainsi, Jésus

désapprouve la lettre de divorce de Moïse et condamne le divorce.

Mais dans le contexte, Jésus nous dit qu'il n'est pas venu abolir la loi, mais la compléter et

l'accomplir (5.17).

Ainsi, l'opposition ne peut être entre la législation de l'Ancien Testament et la législation

que Jésus est en train d'instaurer.

Il veut opposer la vraie signification de la loi aux perversions et distorsions que les

Pharisiens et les Rabbins avaient introduites au sujet du divorce.

b. « Mais moi, je vous dit... » (verset 32)

Jésus déclare avec autorité la véritable interprétation : « il les enseignait, en effet, avec

autorité et non pas comme leurs scribes » (Matthieu 7.28-29).

Ainsi, Jésus confronte les Pharisiens et les Scribes sur le vrai sens de la loi de Moïse donnée

dans Deutéronome 24.

Ils avaient appliqué de façon tordue ce passage.

Ils avaient établi une liste de raisons sans fondement biblique pour divorcer.

Ils n'encourageaient pas l'idéal divin du mariage.

C'est ainsi que Jésus dévoile les vrais motifs de leur coeur en ce qui concerne le divorce.

Ces gens proliféraient l'adultère, car ils utilisaient cette loi pour n'importe quel motif, et

finalement, ils poussaient les femmes à se remarier et devenaient ainsi adultères, sans parler

de celui qui mariait ces femmes.

Jésus veut rétablir les choses dans leur vrai contexte, alors, il clarifie la situation.

c. Interprétation de Mathieu 5.32

Tout d'abord, Jésus reconnaît aussi la réalité du divorce.

Comme dans Deutéronome, il ne commande pas le divorce, mais le régit.

C'est-à-dire qu'il clarifie et encadre la législation du divorce.

Jésus voit le divorce comme Dieu le voit : répudier sa femme est un mal, un mal

incompatible avec les normes absolues de la justice et cela reste indigne à l'égard de l'idéal

divin.

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../7

Jésus admet cela aussi comme un état de fait, comme une réalité, sauf qu'il devient plus

sévère à l'égard du motif de la séparation.

d. Sauf pour « fornication »

Selon ce passage, pour Jésus, l’homme ne peut pas répudier sa femme sauf pour infidélité.

Nous aurons l’occasion d’étudier ce mot « fornication » dans Matthieu 19.

Ce que nous devons comprendre dans ce passage, c’est que Jésus ne met pas l'emphase sur

la clause restrictive, mais sur le fait que le mari ne peut pour aucune autre raison répudier sa

femme que pour cause d’infidélité.

Ce qui n'était pas le cas chez les Pharisiens et Scribes.

Jésus pousse encore plus loin ses hauts standards de justice et de sainteté dans le passage

précédent qui dit que celui qui convoite est aussi coupable que celui qui fait l'adultère.

Dans ce passage, Jésus condamne le mari qui répudie sa femme pour tout autre motif que

l'infidélité.

Et que s'il répudie sa femme pour une autre raison, alors il l'expose à devenir adultère.

C'est alors qu'il pèche. Son péché provient non qu'il fasse l'adultère, mais de sa

responsabilité dans l'adultère de la femme qu'il a congédiée qu'elle peut commettre

ultérieurement.

Car la femme qui est délaissée, par souci de sécurité, cherchera à se remarier.

De plus, Jésus affirme que celui qui marie une femme répudiée illégitimement devient

adultère au même titre que la femme.

Ce remariage illégitime est devenu un adultère, car aux yeux de Dieu, le premier mariage

est encore valide.

Il en est de même pour le mari qui a répudié sa femme pour une raison illégitime, s'il se

remarie, sa nouvelle femme et lui deviennent adultères.

En conclusion de l'étude de ce passage, l'essentiel de l'enseignement de Jésus est qu'il

n'existe pour un homme qu'un seul motif légitime de divorce, que le divorce pour tout autre

motif que l'adultère est un péché manifeste et doit être condamné comme tel dans notre

jugement moral et dans nos lois.

2. Étude de Mathieu 19.1-9.

C'est le passage essentiel du Nouveau Testament sur la question du divorce et de ses

conséquences.

C'est le seul passage où la clause d'exception est si clairement énoncée et qui sous-entend la

possibilité du remariage.

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../8

a. « sauf pour infidélité »

Jésus nous dit que l'infidélité est le seul motif légitime pour répudier sa femme.

Pour Jésus, les choses sont claires : Dieu hait toujours le divorce, mais il le permet pour le

seul motif valable qui est l'infidélité sexuelle. Autrement, le divorce conduit à l'adultère.

Le mot grec pour infidélité est « pornéa » qui est traduit par « fornication », « infidélité »,

« adultère » et duquel nous avons le mot pornographie.

Retenons le mot « fornication » pour bien se comprendre.

Lorsque Jésus dit que le divorce est possible, il fait référence au mot « pornéa » que nous

traduirons par « fornication » ou « infidélité ».

Ce mot, dans le contexte, est très contesté et discuté.

Pour bien interpréter le passage, nous devons rejeter toute manoeuvre de manipulation des

textes ou d'application exclusive aux Juifs.

Certains appliquent ce terme « pornéa » ou « fornication » à un péché sexuel commis avant

le mariage par les fiancés alors qu’ils étaient considérés comme étant presque mariés.

De leur côté, ceux qui sont en désaccord avec le divorce dans toutes ses formes, disent

qu'on ne peut associer ce mot à un adultère entre deux personnes mariées puisque Jésus

utilise un autre mot pour désigner l'adultère.

C’est un bon argument, mais il ne tient pas lorsqu’on considère le contexte.

Quoiqu'il y ait des passages qui sous-entendent une telle distinction entre les deux mots, la

distinction ne tient pas sous la teneur générale de la Bible, spécialement dans le Nouveau

Testament.

Le Nouveau Testament emploie très logiquement le mot « adultère » pour dénoter une

relation illégitime avec l'épouse d'un autre.

Une telle uniformité, cependant, ne peut être maintenue en relation avec la fornication.

Le mot « fornication » est souvent associé à deux autres mots comme dans l'épître aux

Galates : « impureté » et « lasciveté ».

Le dictionnaire Vine nous dit sur Matthieu 5 et 19 que la fornication représente, ou inclut,

l'adultère.

Le mot « fornication » fait allusion à n'importe quels rapports sexuels honteux et

scandaleux incluant l'adultère puisque le passage en parle.

Le mot « pornéa » peut comprendre la bestialité, l'inceste, la sodomie, l'homosexualité, la

prostitution ou toute autre chose semblable.

Ainsi, on ne peut pas utiliser ce mot uniquement pour parler d’une relation sexuelle entre

des fiancés, mais il doit être associé à toute forme d'expression sexuelle hors mariage, ce

qui inclut naturellement l'adultère.

De plus, Jésus parle clairement de mariage et de divorce.

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../9

Si Jésus faisait référence à des fiançailles, il ne mettrait pas en contraste « mariage » et

« répudiation » (divorce).

Le contraste est trop fort pour y inclure une certaine coutume juive nébuleuse.

Certains demandent pourquoi ni Marc ni Luc ne font état de cette clause d'exception.

La règle de base n'a pas besoin d'être à chaque fois reprise avec ses exceptions.

La règle de base sera toujours : un homme, une femme, une vie.

Parfois, cette règle est détaillée comme c'est le cas dans Matthieu 19 et 1 Corinthiens 7.

3. Pourquoi l’adultère peut briser les liens du mariage ? (Tu peux arrêter là !)

Lorsque un conjoint s'engage sur la voie de l'immoralité sexuelle (adultère, inceste,

homosexualité, bestialité, etc.), il brise suffisamment l'engagement du mariage pour que son

partenaire trahi puisse légitimement demander le divorce.

Paul explique ce lien dans 1 Corinthiens 6:16 :

« Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec

elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. »

Il y a un lien spirituel et émotionnel qui a été souillé.

Cette union entre l’homme et la femme a été polluée par une tierce personne.

L’offense est suffisamment grande pour que Dieu puisse permettre le divorce.

De plus, selon l’Ancien Testament, un conjoint adultère était lapidé.

Donc, le conjoint victime était ainsi libéré par la mort du conjoint fautif.

4. La repentance du coupable

Le droit de divorcer est permis par Dieu, mais ce droit n'est pas une obligation, la

repentance et la reconstruction d'un couple étant toujours la préférence de Dieu.

Comme je l’ai déjà mentionné, il y a de la souffrance en pardonnant et il y a de la

souffrance en divorçant.

Si le conjoint n’est pas repentant, le divorce peut s’imposer.

Mais s’il est repentant, si vous avez la grâce de pardonner, il est mieux de pardonner, car je

crois que les conséquences seront moins grandes.

N’est-ce pas Jésus qui a dit dans Matthieu 5:44 :

« Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent,

faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous

persécutent »

Si Jésus nous demande de pardonner et d’aimer nos ennemis, un conjoint repentant entre

bien dans cette catégorie.

Je dirais ceci pour clore le pardon : un psychologue séculier a démontré à travers une

émission de télévision « que la repentance et le pardon envers un conjoint adultère étaient

grandement supérieurs à la séparation ».

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../10

5. Le remariage

Parler du remariage à la lumière de la parole de Dieu est encore plus difficile que de parler

du divorce.

Déjà, le divorce est une question fortement débattue et controversée. Pour ce qui est du

remariage, la Bible demeure silencieuse bien que nous puissions arriver à certaines

conclusions logiques.

Partout dans les Écritures, chaque fois qu'il est question de divorce légitime, le remariage

est toujours admis pour la victime.

Là où le divorce est permis, le remariage n'est jamais défendu.

Revenons à Matthieu 19.

Jésus affirme au verset 9 :

« Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en

épouse une autre, commet un adultère. »

Beaucoup de personnes ont essayé de traduire le sens de ce passage.

La traduction en français courant de Matthieu 19:9 va nous aider à comprendre :

« Je vous le déclare : si un homme renvoie sa femme, alors qu’elle n’a pas été

infidèle, et en épouse une autre, il commet un adultère. »

Jésus enseigne, en élevant les critères de Dieu, que tout divorce est illégitime sauf s’il y a eu

adultère.

Donc, quelqu’un qui divorce pour incompatibilité et se remarie est adultère.

Par contre, s’il y a eu adultère ou infidélité sexuelle, le divorce est permis.

Et s’il est permis, le remariage de cette personne n’est plus un adultère.

Et la logique est solide, car dans l’A.T., l’adultère aurait été lapidé.

Le conjoint victime était ainsi libéré par la mort de l’autre.

Le remariage était évidemment autorisé puisque le mariage n'existait plus.

Cependant, le conjoint fautif ne peut pas se remarier.

Dieu ne demande plus au peuple de Dieu la lapidation.

Et c’est déjà une grâce que la vie lui soit épargnée.

Conclusion

En conséquence, nous pouvons résumer la position de Jésus selon l'Évangile de Matthieu en

disant qu'il a clarifié les choses.

Dieu hait toujours le divorce.

Son plan idéal comprend un mariage monogame qui dure toute une vie.

« Perspective biblique du divorce » 3ième partie ../11

Excepté que dû à la nature pécheresse, Jésus tolère, permet le divorce s'il y a infidélité

sexuelle.

La fidélité à l'engagement pris lors du mariage est fondamentale.

La parole donnée compte.

Christ souhaite qu'elle soit honorée.

Lorsque l’explorateur Herman Cortés, au 16e siècle, a touché les côtes d'Amérique pour les

conquérir au nom de l'Espagne, il a fait brûler ses bateaux.

Ses soldats ne pouvaient faire marche arrière.

Ils étaient motivés pour réussir !

Bien-aimés, il n'y a aucune sortie honorable à un mariage, sauf en cas d'immoralité.

Et si nous pensons fermement à fortifier nos vies de couple plutôt qu'à chercher à en sortir,

les couples marcheront mieux.

La vie d'un disciple marié, c'est … un homme, une femme, une vie.

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