Sermon Tone Analysis

Overall tone of the sermon

This automated analysis scores the text on the likely presence of emotional, language, and social tones. There are no right or wrong scores; this is just an indication of tones readers or listeners may pick up from the text.
A score of 0.5 or higher indicates the tone is likely present.
Emotion Tone
Anger
0.05UNLIKELY
Disgust
0.07UNLIKELY
Fear
0.07UNLIKELY
Joy
0.17UNLIKELY
Sadness
0.14UNLIKELY
Language Tone
Analytical
0.18UNLIKELY
Confident
0.08UNLIKELY
Tentative
0UNLIKELY
Social Tone
Openness
0.17UNLIKELY
Conscientiousness
0.13UNLIKELY
Extraversion
0.46UNLIKELY
Agreeableness
0.6LIKELY
Emotional Range
0.12UNLIKELY

Tone of specific sentences

Tones
Emotion
Anger
Disgust
Fear
Joy
Sadness
Language
Analytical
Confident
Tentative
Social Tendencies
Openness
Conscientiousness
Extraversion
Agreeableness
Emotional Range
Anger
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Introduction
A. L’histoire de l’interprétation du Cantique des cantiques est fascinante (Longman, 2001).
On peut probablement dire qu’aucun autre livre biblique n’a fait l’objet de lectures si différentes au fil de l’histoire.
Au Moyen-Âge, bien peu auraient interprété le livre en rapport avec la sexualité humaine.
D’ailleurs, il aurait été dangereux de le faire, car cela aurait pu conduire à l’excommunication ou pire (Pope, 1977).
B. Aujourd’hui, la plupart des chrétiens trouvent ce genre d’approche naturelle et raisonnable.
Mais a-t-on raison d’interpréter le Cantique des cantiques de cette manière “non théologique” ?
Que fait dans le canon un livre qui a des connotation aussi clairement érotique ?
I. Vue d’ensemble
A. But : exprimer l’amour entre époux afin de démontrer la sainteté du mariage et d’illustrer l’amour de Dieu pour son peuple.
B. Auteur : Salomon.
B. Auteur : Salomon.
B. Auteur : Salomon. 1. Il faut également signaler les études récentes qui ont cherché à donner à l’auteur des Cantique des cantiques du cantique des cantiques une voix féminine.
a) Les exégètes concernés font remarquer que la voix de la femme domine le livre (Brenner).
Cette approche n’est pas seulement défendue par des femmes ; Lacocque cite Landy pour qui “l’auteur du Cantique était une poétesse dont l’intention était de faire “un pied de nez” à tous les puritains”.
En d’autres termes, le Cantique aurait été écrit par une femme qui cherchait à résister aux normes sociales, et en particulier à l’idée selon laquelle les femmes devaient être destinataires et non initiatrices de l’amour.
b) Clines, qui propose toujours des lectures à contre-courant, s'oppose à cette tendance croissante à attribuer le Cantique des cantiques à une femme.
Il pense que la femme du Cantique est la femme parfaite, d’un point de vue masculin, qui correspond au rêve de la plupart des hommes, et donc le produit d'une plume masculine.
c) Ce débat à propos de l’auteur du Cantique nous en apprend davantage sur les commentateurs que sur le livre.
Il repose sur une théorie de la littérature et du sexe qui considère que les femmes et les hommes sont enfermés dans leurs rôles lorsqu’ils écrivent.
C. Date de rédaction : probablement au début du règne de Salomon.
D. Contexte : Israël, le jardin de la Sulamite et le palais du roi E. Verset clé : Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi.
Il a conduit son troupeau parmi les lys (6.3).
F. Personnages clé : le roi Salomon, la Sulamite et les amis
1. Il faut également signaler les études récentes qui ont cherché à donner à l’auteur des Cantique des cantiques une voix féminine.
a) Les exégètes concernés font remarquer que la voix de la femme domine le livre (Brenner).
Cette approche n’est pas seulement défendue par des femmes ; Lacocque cite Landy pour qui “l’auteur du Cantique était une poétesse dont l’intention était de faire “un pied de nez” à tous les puritains”.
En d’autres termes, le Cantique aurait été écrit par une femme qui cherchait à résister aux normes sociales, et en particulier à l’idée selon laquelle les femmes devaient être destinataires et non initiatrices de l’amour.
b) Clines, qui propose toujours des lectures à contre-courant, s'oppose à cette tendance croissante à attribuer le Cantique des cantiques à une femme.
Il pense que la femme du Cantique est la femme parfaite, d’un point de vue masculin, qui correspond au rêve de la plupart des hommes, et donc le produit d'une plume masculine.
b) Clines, qui propose toujours des lectures à contre-courant, s'oppose à cette tendance croissante à attribuer le Cantique des cantiques à une femme.
Il pense que la femme du Cantique est la femme parfaite, d’un point de vue masculin, qui correspond au rêve de la plupart des hommes, et donc le produit d'une plume masculine.
c) Ce débat à propos de l’auteur du Cantique nous en apprend davantage sur les commentateurs que sur le livre.
Il repose sur une théorie de la littérature et du sexe qui considère que les femmes et les hommes sont enfermés dans leurs rôles lorsqu’ils écrivent.
c) Ce débat à propos de l’auteur du Cantique nous en apprend davantage sur les commentateurs que sur le livre.
Il repose sur une théorie de la littérature et du sexe qui considère que les femmes et les hommes sont enfermés dans leurs rôles lorsqu’ils écrivent.
C. Date de rédaction : probablement au début du règne de Salomon.
D. Contexte : Israël, le jardin de la Sulamite et le palais du roi
D. Contexte : Israël, le jardin de la Sulamite et le palais du roi
E. Verset clé : Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi.
Il a conduit son troupeau parmi les lys (6.3).
E. Verset clé : Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi.
Il a conduit son troupeau parmi les lys (6.3).
F. Personnages clé : le roi Salomon, la Sulamite et les amis
F. Personnages clé : le roi Salomon, la Sulamite et les amis
II.
Analyse littéraire
C. Mais a-t-on raison d’interpréter le Cantique des cantiques de cette manière “non théologique” ?
Que fait dans le canon un livre qui a des connotation aussi clairement érotique ?
A. Genre littéraire ; à cause de l’histoire de l’interprétation du livre, deux questions distinctes doivent être abordés dans l’étude du genre littéraire du Cantique des cantiques.
Premièrement, le livre est est-il une œuvre dramatique ou bien un recueil de poèmes d’amour ?
Deuxièmement, et cette question n’est pas son rapport avec la première, le livre est-il une allégorie ?
- 1. Si l’on présuppose l’approche dramatique, il est difficile de définir le nombre de personnages qu’exige le texte.
Et même si l’on peut répondre à cette question, il demeure difficile de répartir précisément les différents discours entre les différents personnages.
a) La première approche repère dans l’histoire deux personnages : Salomon et la Sulamite, le bien-aimé et la bien-aimé.
Ils ne sont interrompus que par des filles de Jérusalem qui font office de chœur.
L’intrigue repose sur l’amour du roi et de la jeune femme.
Celle-ci est habituellement dépeinte comme une belle “jeune fille de la campagne” (Delitzsch).
Elle s’est emparée du cœur d’un roi qui est au contraire urbain et raffiné.
Celui-ci est incapable de lui résister.
L’histoire avance de leur première rencontre et de leurs expressions d’affection jusqu’au mariage (souvent placé en 3.6-5.1).
La relation connaît quelques tourments suite au mariage, mais en fin de compte (8.5–14), leur attachement demeure profond et solide.
Le Cantique possède ainsi une intrigue unifiée, qui raconte l’amour purifiant de Salomon et de la Sulamite ; Salomon renonce au monde de la polygamie et de l’amour sophistiqué pour se tourner vers la monogamie et l’amour simple d’une fille de la campagne.
b) Les partisans d’une approche à trois personnages (Godet, Ginsburg...) détectent dans le Cantique un triangle amoureux.
Salomon et la Sulamite demeurent les principaux personnages, mais on ne considère plus que la jeune femme est amoureuse de Salomon.
Elle est au contraire amoureuse d’un jeune homme de la campagne, souvent présenté comme un berger.
Salomon, l’apostat effronté et polygame, à enlevé la Sulamite, avec indélicatesse et concupiscence, afin de l’ajouter à son harem.
Mais elle demeure fidèle et pure, et garde son fervent amour pour le berger.
Ainsi, le Cantique célèbre l’amour véritable, contre l’amour contraint (Provan).
c) L’approche dramatique ne convainc pas parce qu’elle n’est pas en mesure de démontrer l’existence d’une structure narrative.
Le fait que les partisans de l’approche dramatique ne puissent s’accorder entre eux sur le nombre de personnages du livre en est l’illustration.
Le livre ne se lit pas comme un récit qui, à partir d’une introduction, avancerait jusqu’à son point culminant, puis se conclurait.
On peut cependant relever des éléments de continuité, dans les thèmes et les personnages, même si ces derniers présentent certaines ambiguïtés.
Les interprètes, qui s’éloignent aujourd’hui de l’approche dramatique, se rapprochent de l’idée d’un recueil de poèmes d’amour, ou d’une anthologie érotique.
-2.
Poèmes d’amour ; les parallèles récemment mis en lumière entre le Cantique des cantiques et la poésie d’amour, antique et récente, ont contribué à l’adoption de ce genre littéraire.
John White et Michael Fox, par exemple, ont relevé de nombreux parallèles entre le Cantique et la poésie d’amour égyptienne, dans le fait d’appeler la bien-aimée “ma sœur, ma fiancée”.
a) Maria Falk, dans son livre “Love lyrics from the Bible”, analyse le Cantique comme un recueil de 31 poèmes, qui ne possèdent pas d’unité narrative mais des liens thématiques.
Elle applique ensuite au livre une analyse littéraire qui en relève les images plutôt que de lui imposer une intrigue.
Plus récemment, Longman a analysé le Cantique comme un recueil de 23 poèmes.
b) La faiblesse de cette interprétation du Cantique, comme Folk et Longman l’admettent, est qu’il n’est pas possible de démontrer de façon concluante que le livre contient exactement 23 ou 31 poèmes.
Mais il n’est pas indispensable de trancher pour pouvoir interpréter le livre.
Le Cantique, après tout, est un Cantique des cantiques – c’est-à-dire qu’il contient de nombreux poèmes, mais il possède aussi une cohérence de thèmes et de nature, qui lui donne une certaine forme d’unité, laquelle n’est pas d’ordre narratif.
c) Mais il n’est pas indispensable de trancher pour pouvoir interpréter le livre.
Le Cantique, après tout, est un Cantique des cantiques – c’est-à-dire qu’il contient de nombreux poèmes, mais il possède aussi une cohérence de thèmes et de nature, qui lui donne une certaine forme d’unité, laquelle n’est pas d’ordre narratif.
c) Hess a récemment cherché à démontrer que la cohérence du Cantique était telle qu’il ne fallait pas parler d’un recueil mais d’un seul poème d’amour.
Sur la base de l’analyse interne et des données comparées, il vaut donc mieux conclure que le Cantique des cantiques est un recueil de poésie qui célèbre l’amour qu’un homme et une femme éprouvent l’un pour l’autre.
C’est sur cette base que nous interpréterons le livre.
B. Le Cantique des cantiques a été lu comme une allégorie (narration mettant en œuvre des éléments concrets, chaque élément correspondant à un contenu abstrait) pendant de nombreux siècles (Pope).
1. L’allégorie fut l’approche majoritaire, voire unique, du livre dans les cercles juifs comme chrétiens, jusqu’à très récemment.
a) Les érudits juifs interprétaient le livre comme une allégorie de l’amour de YHWH et d’Israël ; ce texte est interprété comme une référence à l’Exode.
Dieu fait sortir Israël de l’Égypte et le fait entrer dans ses appartements – c’est-à-dire le pays promis.
On trouve une autre allégorie chez les mystiques juifs, qui virent dans le bien-aimé et la bien-aimée les aspects actifs et passifs de l’esprit.
L’union des deux représentent l’extase de l’union mystique des deux aspects de l’intellect.
b) L’interprétation chrétienne ancienne fut également allégorique.
Cyrille d’Alexandrie : Car mon bien-aimé est pour moi comme un sachet de myrrhe, entre mes seins il passera la nuit.
(1.13).
Les seins symbolisent l’Ancien et le Nouveau Testament, le sachet de myrrhe étant le Christ, qui “se repose entre les deux Testaments”.
Lu d’un point de vue allégorique, ce texte est interprété comme une référence à l’Exode.
Dieu fait sortir Israël de l’Égypte et le fait entrer dans ses appartements – c’est-à-dire le pays promis.
Il existe aussi d’autres types d’allégories juives à propos du Cantique.
Les mystiques juifs, par exemple, virent dans le bien-aimé et la bien-aimée les aspects actifs et passifs de l’esprit.
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