Untitled Sermon (12)

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Sermon Tone Analysis
A
D
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J
S
Emotion
A
C
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O
C
E
A
E
Social
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Je suis tellement heureux de prêcher ce passage ce matin.
J’aime énormément ce passage, pour pleins de raisons.
Ce passage marque une transition—
depuis plusieurs chapitres (et plusieurs mois),
nous suivons Jésus en route vers Jérusalem.
Dans le texte d’aujourd’hui, il y arrive.
Tout le monde s’attendait à un soulèvement énorme quand Jésus est arrivé à Jérusalem,
et ça arrive…
mais ça arrive de manière bien inattendue.
Je vous préviens : c’est un grand texte.
Pas en termes de longueur, mais en termes de poids historique et théologique.
Alors avant de commencer, j’aimerais faire un pas de recul pour donner une sorte de vue de drone de comment la Bible nous a amené à ce point.
(Je vais m’approprier un résumé de J. T. English.)
Arrière-plan
Dans Genèse 1 et 2, au tout début de la Bible, Dieu crée un monde parfait, un royaume parfait ;
et il crée les êtres humains pour habiter ce monde.
Mais l’homme se rebelle contre lui
(quand on parle du « péché, » c’est ce que ça veut dire : la rébellion contre Dieu).
À cause de leur péché, les êtres humains sont chassés de ce royaume parfait,
et le monde est plongé dans le chaos, infecté par leur péché.
Mais la Bible prend beaucoup de soin (à partir de Genèse 3.15) pour nous montrer que Dieu a l’intention de ramener son royaume sur la terre ;
Et de restaurer ce qui a été brisé.
Et il met ce plan de restauration en mouvement cela à travers les alliances qu’il fait avec son peuple.
Dans l’alliance abrahamique (Genèse 12, 15, 17, 22),
Dieu crée un peuple pour lui-même,
avec qui il demeure et sur qui il règne,
et à travers qui il promet de bénir toutes les nations du monde.
Dans l’alliance mosaïque (Exode 19-24),
Dieu fait de son peuple une nation de prêtres,
pour régner et gouverner avec eux,
pour étendre sa sainteté à toutes les nations.
Dans l’alliance davidique (, Psaume 89),
Dieu règne et gouverne parmi son peuple en Israël,
et il établit un roi pour lui-même, le Roi David.
La présence de Dieu est avec son peuple et avec son roi.
Alors on a tous les éléments du royaume de Dieu qui s’établit à Jérusalem :
David règne sur le trône à Jérusalem,
la présence de Dieu est avec le peuple dans le tabernacle,
et le peuple vit (pour la plupart) en obéissance à Dieu.
Alors à ce point, David dit à Dieu () :
« Je veux construire un temple pour toi.
Je veux que ton royaume soit permanent ici.
Je veux régner et gouverner comme ton roi,
et je veux que ta présence demeure avec nous pour toujours. »
Mais Dieu répond en disant :
« Tu ne construira pas mon temple ;
ton fils le fera.
Tu ne seras pas roi pour toujours ;
lui, il le sera. »
Alors le fils de David, Salomon, succède au trône,
et il construit bel et bien un temple pour Dieu à Jérusalem ;
mais nous voyons rapidement qu’il n’est pas le « fils » dont Dieu parlait :
Le temple que Salomon construit est temporaire,
Et Salomon ne règne pas pour toujours—
lui aussi se rebelle contre Dieu.
Son fils Roboam, qui devient roi après lui, se rebelle aussi,
et en conséquence le royaume est divisé en deux :
en le royaume du nord (Israël) et le royaume du sud (Juda).
Pas longtemps après, le peuple de Dieu souffre les conséquences de leur rébellion contre lui :
le roi assyrien détruit le royaume du nord (2 Rois 17) ;
le roi babylonien détruit le royaume du sud (2 Rois 25).
Le peuple est exilé du pays
(de manière très similaire à Adam et Eve dans Genèse 3,
ils sont chassés du pays que Dieu leur avait donné).
Après 70 ans en exile ils retournent au pays,
à travers l’œuvre d’Esdras et de Néhémie.
Mais le royaume n’est pas restauré :
il n’y a pas de roi,
et la présence de Dieu ne revient pas au temple.
Le peuple a besoin d’un roi qui règnera et qui gouvernera pour toujours.
Alors à travers les prophètes, Dieu promet d’envoyer ce Roi—
le Messie, qui serait ce que les rois israélites ne pouvaient pas être.
Du coup, quand on arrive enfin au Nouveau Testament,
la question à laquelle les auteurs des évangiles essaient de répondre, c’est :
Comment Dieu va-t-il faire cela ?
Comment va-t-il rétablir son royaume et sa présence dans le monde ?
Et ce que nous avons vu jusqu’ici dans l’évangile de Luc,
c’est qu’il le fera à travers Jésus-Christ.
Jésus est l’oint, le Messie, que Dieu a promis, et dont le peuple avait besoin.
Et maintenant, le Roi arrive à Jérusalem, pour accéder au trône.
L’entrée triomphale (v. 28-40)
28Après avoir dit cela [après avoir raconté la parabole des serviteurs, qu’on a vu dimanche dernier], Jésus marcha devant la foule pour monter à Jérusalem. 29Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers la colline appelée mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples 30en leur disant: «Allez au village qui est en face. Quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché sur lequel personne n’est encore jamais monté. Détachez-le et amenez-le. 31Si quelqu’un vous demande: ‘Pourquoi le détachez-vous?’ vous [lui] répondrez: ‘Le Seigneur en a besoin.’»
32Ceux qui étaient envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit. 33Comme ils détachaient l’ânon, ses maîtres leur dirent: «Pourquoi détachez-vous l’ânon?» 34Ils répondirent: «Le Seigneur en a besoin» 35et ils amenèrent l’ânon à Jésus. Après avoir jeté leurs manteaux sur son dos, ils firent monter Jésus.
J’aime beaucoup cette partie, d’abord pour ce que Jésus dit à ses disciples de faire avant qu’il entre à Jérusalem. C’est très bizarre.
Il parle à deux disciples, et il leur dit :
« Allez dans le village, et volez-moi un âne. »
(C’est pas vraiment du vol—tout lui appartient quand même,
Et il l’ont probablement rendu,
mais quand même ça a dû faire un peu cet effet-là.)
Alors il leur dit de prendre l’ânon avec eux,
et il leur dit ce qu’il faut faire si le propriétaire résiste.
C’est bizarre, mais ça marche
ils y vont, ils trouvent l’ânon,
ils parlent au propriétaire,
Et lui, il les laisse partir avec son âne (et sa maman, selon l’évangile de Matthieu).
Alors pourquoi un ânon ?
On appelle cette entrée à Jérusalem « l’entrée triomphale »—
Qu’est-ce que les ânes ont de triomphale ?
D’un côté on comprend—les ânes sont mignons—
(Loanne aime beaucoup les ânes) ;
mais je ne pense pas que Jésus voulait seulement se mettre sur un animal adorable.
Il faut nous souvenir que les auteurs des évangiles étaient d’excellents théologiens.
Ils incluent ce genre de détails pour montrer que Jésus accomplit des choses que Dieu avait prédit sur son Messie.
Dans l’AT, dans le livre de Zacharie, le Seigneur parle à travers son prophète du Roi qu’il promet à son peuple.
Le prophète dit (Zacharie 9.9) :
Réjouis-toi, fille de Sion! Lance des acclamations, fille de Jérusalem! Voici ton roi qui vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.
Alors c’est ce que Jésus fait—
il vient à Jérusalem comme ce Roi promis, comme Dieu l’avait prédit.
Et ces images royales ne s’arrêtent pas là.
V. 36 :
36A mesure qu’il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. 37Déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente du mont des Oliviers. Alors toute la foule des disciples, remplis de joie, se mirent à adresser à haute voix des louanges à Dieu pour tous les miracles qu’ils avaient vus. 38Ils disaient: «Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel et gloire dans les lieux très hauts!»
Alors on a Jésus, qui s’approche de la ville,
avec des vêtements étendus sur le chemin comme une sorte de tapis rouge,
et ce groupe de disciples autour de lui,
qui le proclame littéralement le Roi de Dieu.
C’est une image qui nous rappelle pas mal la grande pompe autour de la monarchie en Angleterre :
les foules qui se rassemblent et qui célèbrent la famille royale.
Quand on pense à la royauté, c’est à ce type d’image qu’on pense.
Et c’est essentiellement ce qui se passe :
les disciples se rassemblent autour de Jésus,
l’invite dans la ville,
le célèbrent comme Roi.
(Ce qui ne plaît pas du tout au Pharisiens, bien sûr.)
Alors on a cette entrée incroyable de Jésus à Jérusalem en tant que Roi ;
c’est une des premières fois, dans tous les évangiles synoptiques,
où on voit Jésus s’approche de son royaume comme un Roi qui prend le trône.
Mais ces images royales sont mises ensemble avec des éléments qui ne semblent pas convenir à l’occasion.
Les rois montent sur les chevaux,
non pas sur les ânes.
Les rois sont accueillis par le royaume entier,
non pas par une petite poignée de personnes qui le connaissent.
Les rois marchent sur des tapis de couleurs royales,
non pas sur les vêtements des gens ordinaires.
Et ce mélange étrange d’éléments royaux et presque honteux continuera pendant tout le temps que Jésus passe à Jérusalem…
Le vêtement royal de Jésus,
C’est la couverture enlevé d’un cheval,
placé sur son dos qui est déchiré.
Sa couronne, c’est une couronne d’épines.
Et son trône, c’est la croix sur laquelle il est cloué.
Le royaume de Dieu est fondamentalement différent des royaumes des hommes.
Dans le royaume de Dieu, ce qui semble désigner la pauvreté signifie vraiment la royauté ;
ce qui semble montrer de la faiblesse indique vraiment de la supériorité ;
ce qui semble montrer la défaite indique vraiment la victoire.
Le Roi de Dieu fait son entrée triomphale à Jérusalem de manière totalement inattendue.
Jésus pleure sur Jérusalem (v. 41-44)
Et ce thème d’une entrée royale étrange continue en ce qui suit.
Normalement quand un roi contemple la ville royale pour la première fois en tant que roi, il est heureux ;
mais lorsque Jésus s’approche de la ville et la voit, il pleure.
V. 41 :
41 Quand il approcha de la ville et qu’il la vit, Jésus pleura sur elle…
Ce n’est pas la première fois que cela arrive ;
nous avons vu Jésus faire la même chose dans Luc 13.31-35, et pour la même raison :
la ville qui aurait dû reconnaître son Roi l’a rejeté.
Mais ici, Jésus dit plus qu’avant.
Le plein sens de ce qu’il dit aurait été bien mystérieux dans le moment—
mais ceux qui l’ont entendu ont compris ce qu’il voulait dire un peu moins que quatre décennies plus tard.
41Quand il approcha de la ville et qu’il la vit, Jésus pleura sur elle et dit: 42«Si seulement tu avais toi aussi reconnu, aujourd’hui, ce qui peut te donner la paix! Mais maintenant, cela est caché à tes yeux. 43Des jours viendront pour toi où tes ennemis t’entoureront d’ouvrages fortifiés, t’encercleront et te serreront de tous côtés. 44Ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où tu as été visitée.»
Alors Jésus, le Roi d’Israël, le Fils de David, est venu prendre son trône à Jérusalem…
mais le peuple ne l’ont pas reconnu comme leur Roi.
Ils ne voyaient pas que c’est à travers lui qu’ils pouvaient avoir la paix ;
que c’est à travers lui qu’ils pourraient trouver le salut.
Et puisqu’ils n’ont pas reconnu leur Roi,
la catastrophe s’abattrait sur eux,
et cette catastrophe ne serait pas seulement spirituelle.
A ce moment dans l’histoire, Israël était sous l’occupation de Rome.
En l’an 66—une trentaine d’année après ce moment—les Juifs se sont rebellés contre Rome.
En réponse, l’empereur Néron a envoyé une armée pour restaurer l’ordre.
Ils ont subjugué les parties nord d’Israël d’abord,
et arrivé à l’an 70, la seule ville qui restait à vaincre était Jérusalem.
En l’an 70, sous le règne de l’empereur Titus,
les Romains sont entrés à travers les murs,
ont commencé à s’attaquer systématiquement à la ville,
et la confrontation a pris fin quand ils ont totalement détruit le temple par le feu.
Des milliers de Juifs ont été déporté en Egypte travailler dans des mines ;
des milliers de plus ont été tués sur le champ.
Ce que Jésus a prédit a eu lieu.
C’est une proclamation terriblement sombre de jugement contre ceux qui allaient rejeter le Roi.
Mais il est primordial de voir que lorsque Jésus prononce ce jugement,
il n’est pas heureux ;
il n’est pas fier de son pouvoir pour juger ses ennemis.
Il pleure.
Il pleure sur leur péché,
et il pleure sur les conséquences de ce péché,
peu importe combien ces conséquences sont justes,
parce qu’il aime son peuple.
Jésus dans le temple (v. 45-48)
Alors maintenant, Jésus est entré dans la ville en tant que Roi ;
à travers lui, Dieu ramène son royaume à Israël.
Mais il ne ramène pas seulement son royaume ;
il devait aussi ramener sa présence à son peuple.
Jésus—comme on a vu à l’annonce des anges à Marie et aux bergers dans Luc 1-2,
comme on a vu à la transfiguration dans Luc 9—
est Dieu.
C’est la deuxième personne de la Trinité,
le Fils, Dieu fait homme.
Alors bien sûr, quand Dieu vient enfin rétablir sa présence sur la terre en forme humaine,
il va à l’endroit où la présence de Dieu a demeuré avec son peuple dans le passé—
Il va au temple.
Et donc Jésus ramène la présence de Dieu au temple de deux manières distinctes—
et la première est toujours surprenante,
peu importe combien de fois on la lit.
Le temple, c’est le lieu où les sacrifices étaient offerts à Dieu ;
et apparemment certains entrepreneurs avaient réalisé que plutôt que de faire venir des gens avec leurs animaux pour les sacrifier,
ils pouvaient vendre les animaux directement dans le temple.
Ça leur rendrait la vie plus facile,
et les vendeurs pourraient en faire une fortune.
Et c’est ça, la situation quand Jésus entre dans le temple au v. 45.
45Jésus entra dans le temple et se mit à en chasser les marchands. 46Il leur dit: «Il est écrit: Mon temple sera une maison de prière, mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.»
Alors souvent on interprète mal ce qui se passe ici.
Quand j’étais enfant, mon petit frère Jeremy jouait dans la salle de jeux chez nous ;
il avait deux ans à peu près, et moi six.
Je suis entré dans la salle, et j’ai trouvé Jeremy assis par terre,
et il tenait dans sa main une souris morte.
Il l’a levé vers moi, et il dit, tout fier : « Regarde ! »
J’ai couru chercher notre mère…
et elle a complètement pété les plombs.
Elle a hurlé et a terrifié mon frère,
qui a pleuré pendant dix minutes après.
Elle n’a pas fait exprès de lui faire peur.
Il avait deux ans ;
il ne savait pas ce qu’il faisait, et Maman le savait.
Mais on a tous des moments où on voit quelqu’un faire quelque chose qui est tellement choquant,
et tellement en dehors de ce qu’on pourrait attendre,
qu’au moins pendant un instant, on ne réfléchit pas, on réagit.
Et quand on lit cette histoire de Jésus qui « nettoie » le temple,
on imagine que c’est ça qu’il fait :
il pète les plombs.
Mais ce n’est pas ce qu’il fait.
Il est en colère, oui—
mais il ne s’agit pas d’une réaction incontrôlée.
Ce qui est surprenant ici n’est pas que Jésus se mette en colère.
Ce qui est surprenant, c’est qu’il ne l’a pas fait plus tôt, et plus souvent.
Jésus est Dieu le Fils, parfaitement saint, et pendant sa vie sur terre ça n’a pas changé ;
dans la personne de Christ, Dieu a eu l’expérience unique d’être entouré de péché,
entouré d’assauts continuels contre sa sainteté.
Chaque moment de chaque jour,
il a souffert des attaques contre sa sainteté par le péché des gens qui l’entouraient,
contre lequel sa colère juste brûle constamment.
Mais quand même, avec très peu d’exceptions,
Jésus a toujours répondu avec patience, avec grâce, et avec compréhension.
Il réagit différemment ici parce qu’il est venu rétablir la présence de Dieu dans le temple
et il ne ferait pas cela dans un temple tâché d’égocentrisme ou d’exploitation.
Sa présence était pure,
et il n’établirait pas sa présence dans un endroit impur.
Alors il sort tout, et il le fait de manière agressive.
Dans l’évangile de Jean (Jean 2.13-22), on voit Jésus retourner les tables des vendeur et les chasser du temple—
et encore, on y voit non seulement l’autorité de Jésus comme prêtre,
mais son autorité comme Roi.
Il chasse les vendeurs pour leur péché—
tout comme Dieu a chassé Adam et Eve du jardin,
comme les Israélites exilés ont été chassés d’Israël en Assyrie et en Babylone.
Alors voilà la première chose qu’il fait :
il nettoie le temple, pour y ramener la présence de Dieu.
La deuxième manière dont il ramène la présence de Dieu dans le temple,
c’est en enseignant dans le temple.
V. 47 :
47Il enseignait tous les jours dans le temple. Les chefs des prêtres, les spécialistes de la loi et les chefs du peuple cherchaient à le faire mourir; 48mais ils ne savaient pas comment s’y prendre, car tout le peuple l’écoutait, suspendu à ses lèvres.
Une machine de Rube Goldberg—vous connaissez ?
C’est une machine qui réalise quelque chose de simple,
mais de manière très complexe.
Quelqu’un commence à rouler une bille sur une planche,
et la bille tape un crayon,
et le crayon fait tomber un domino,
et ce domino s’enchaîne sur une série d’événements de plus en plus complexes.
C’est excellent, allez les voir sur YouTube.
Jusqu’à maintenant, Jésus mettait en place sa machine de Rube Goldberg ;
il mettait tous les éléments en place.
Voici le moment où il commence à faire rouler la première bille sur la planche.
C’est le moment où les autorités religieuses commencent à en avoir assez.
Ils ne peuvent rien faire pour l’instant,
parce que les gens aiment ce que dit Jésus,
mais maintenant ils cherchent activement à le faire mourir.
En nettoyant le temple, et en y enseignant, Jésus commence les événements qui l’amèneront très bientôt à la croix.
Mais tout cela—son entrée triomphale, sa prédiction sur la destruction de Jérusalem, et ses actions dans le temple—
ne sont pas seulement un moyen pour le faire aller à la croix.
Kyle Worley a remarqué qu’ici on a Jésus, de manière profondément visible et viscérale,
qui établit son autorité royale de manière inédite.
Jusqu’ici, les disciples ont vu la puissance de Jésus.
Ils ont vu son autorité cosmique sur les choses les plus chaotiques qu’on peut imaginer—
l’eau ; le vent ; la maladie ; la mort ; les démons.
Ils ont témoigné de son autorité des manières incroyables.
Mais Jésus n’avait pas encore montré son autorité sur le système religieux humain en Israël,
à ce même niveau viscéral,
avant ce moment.
Ses actions contre les autorités religieuses n’avait pas atteint le même niveau d’intensité que ses guérisons ou ses exorcismes avant.
VOICI le moment où cela arrive.
Et ce moment serait bientôt amené à son apogée,
lorsque Jésus, le grand-prêtre et le Roi,
prendrait sur lui-même les péchés de son peuple,
et se ferait punir à leur place,
et donnerait à son peuple son Esprit pour demeurer en eux.
Dieu a envoyé son Roi,
et son Roi a ramené le règne de Dieu,
et la présence de Dieu,
de nouveau parmi le peuple de Dieu.
Alors…
C’est beaucoup d’information—beaucoup à digérer, je sais.
Et c’est difficile de digérer tout ça, en partie,
parce que ces passages nous parlent des choses qui se sont passées il y a bien longtemps.
Mais quelle différence cela fait-il pour nous ?
Comment Dieu nous appelle-t-il à répondre à ces choses aujourd’hui ?
On pourrait répondre à cette question pendant toute la journée. Mais pour aujourd’hui, on peut le résumer par deux impératifs simples.
D’abord :
1. Apprenez à connaître l’Ancien Testament.
C’est très simple, et honnêtement c’est des applications de tout le Nouveau Testament ;
mais on peut le ressentir de manière particulière dans ce texte.
J’ai passé beaucoup de temps, au début de ce sermon, à parler de l’arrière-plan,
les événements qui nous dirigés vers ce point.
Pourquoi cet arrière-plan était-il si important ?
J’ai récemment entendu une illustration qui le montre bien.
La plupart des gens qui ont grandi dans les années 80 et 90 ont vu le film Forrest Gump des douzaines de fois.
Il passait à la télé à toute heure, et les gens de ma génération peuvent généralement commencer le film à n’importe quel moment de l’histoire.
Il y a une scène vers la fin du film,
où Forrest rencontre son fils pour la première fois.
Si par hasard j’allume la télé et ce film passe,
et il est à cette scène,
je suis capable de regarder à partir de ce moment là.
Et voici ce qui se passe (j’ai testé cette semaine pour voir) :
Je vois Jenny dire à Forrest que le petit garçon est son fils…
Forrest dit qu’il est merveilleux…
Et puis il demande :
« Mais est-ce qu’il est intelligent ? »
Et en une seconde, je pleure comme un malade.
(Je me suis bien embarrassé à la bibliothèque mardi.)
Pourquoi j’ai cette réaction-là ?
Il n’y a rien dans la scène elle-même qui le mérite ;
le gamin regarde la télé,
et les adultes discutent calmement dans la cuisine.
Ma réaction à cette scène est aussi puissante parce que je sais ce qui est venu avant.
Les chrétiens lisent presque exclusivement le Nouveau Testament,
et se demandent pourquoi ils ne se sentent pas plus nourris par leur temps de lecture,
pourquoi ils ne ressentent pas plus profondément le poids de ces vérités.
Une grande raison, c’est qu’ils ne connaissent pas le reste de l’histoire :
essentiellement, ils regardent les dix dernières minutes du film en boucle,
sans se souvenir du reste.
Ils connaissent peut-être l’histoire de manière vague,
mais ils ne l’ont pas lu assez souvent,
sur une assez longue période,
pour la connaître de manière intime.
L’histoire du Nouveau Testament a très peu de sens sans l’histoire de l’Ancien.
Tous les détails, toute les informations, qui donnent le poids au NT
sont enlevés si on oublie ce qui l’a précédé.
De manière superficielle, ce texte nous montre simplement Jésus qui semble voler un âne,
qui pleure,
qui se met en colère,
et qui enseigne.
Si on veut savoir pourquoi ces événements sont si énormément importants pour nous,
il faut savoir ce qui est venu avant.
Alors frères et sœurs, ne négligez pas l’Ancien Testament.
Lentement, et avec patience,
apprenez à connaître l’Ancien Testament.
Faites-le seuls avec Dieu, et faites-le ensemble avec vos frères et vos sœurs.
L’histoire d’Israël, c’est notre histoire, si nous appartenons à Jésus.
La folie d’Israël est notre folie.
Le Roi d’Israël est notre Roi.
Ce qui nous amène au deuxième point.
2. Gardez vos yeux fixés sur votre Roi.
Souvenez-vous—
la question principale à laquelle les auteurs des évangiles essaient de répondre, c’est :
Comment Dieu va-t-il ramener son royaume et sa présence au monde ?
Jésus inaugure son règne royal à Jérusalem et exerce son autorité sainte dans le temple.
Mais très peu de temps après, la bonne nouvelle du royaume ne se limitera pas à Jérusalem.
Jésus enverra ses apôtres à toutes les nations, en donnant son Saint Esprit à l’église.
Le temple sera détruit,
mais sa présence restera, par son Esprit,
dans la vie et dans la mission de l’église.
Dans la personne de Jésus, Dieu a rétablit son royaume, et sa présence, dans le monde.
Jésus a établi son règne en tant que Roi,
et sa présence parmi son peuple.
Et cette autorité royale de Christ, si on le voit,
descend à chaque domaine de notre vie.
Un exemple très terre-à-terre, c’est la manière dont les chrétiens modernes viennent à l’église.
Un caractéristique affreux de l’église moderne en Occident,
c’est la tendance des chrétiens à aller à la foi en cherchant une découverte de soi.
(Pensez aux chants que les chrétiens chantent, remplis de « Je suis »—
des chants que nous disons être centrés sur Dieu, mais qui sont vraiment centrés sur nous.
Pensez à notre tendance à ne lire que ces livres de la Bible qui nous « nourrissent », entre guillemets,
et à sauter les autres.)
Nous parlons tellement souvent de notre relation subjective et personnelle avec Jésus-Christ
que nous négligeons de considérer et de célébrer sa relation objective et globale avec le monde sur lequel il règne.
Son règne veut dire bien plus que : J’ai un Roi qui m’aime.
C’est vrai, mais son règne est beaucoup plus grand que ça.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) accomplir sa volonté dans le monde sur lequel il règne.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) faire que son évangile aillent dans toutes les nations.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) ressusciter son peuple à la nouvelle vie en lui.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) être loué et reconnu comme Roi par toute la création.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) juger le péché de l’humanité.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) transformer son peuple à être conforme à son image.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) montrer sa gloire
en partageant ses privilèges royaux avec ses frères et sœurs adoptifs,
dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre.
Puisque Christ est Roi, il peut (et il va) vivre parmi son peuple saint,
manifester sa présence parmi eux,
pour toute l’éternité.
Le règne de Christ comme Roi, c’est le fondement sur lequel nous nous tenons.
C’est la vérité qui calme chaque peur,
qui donne chaque assurance,
qui est à la base de chaque joie légitime.
Alors gardez vos yeux fixés sur votre Roi.
Voyez votre Roi sur chaque page de la Bible.
Connaissez l’histoire de votre Roi, et de votre peuple.
Vivez l’histoire de votre Roi,
comme il vous a dit de la vivre,
en tant que citoyens de son royaume.
Et réjouissez-vous que vous avez été ramenés dans son royaume,
pour voir son règne,
et pour témoigner de sa grandeur,
et pour aimer sa présence,
pour toujours.
Et si vous ne connaissez pas Jésus…
Il faut savoir qu’il est votre Roi, que vous le sachiez ou non.
La question, c’est : Allez-vous l’accueillir, ou non ?
Allez-vous célébrer son règne, ou rejeter son règne ?
Allez-vous, comme Jésus dit, reconnaître, aujourd’hui, ce qui peut vous donner la paix ?
Allez-vous voir que votre Roi désire vous sauver,
tout comme il a pleuré sur Jérusalem qui n’a pas accepté son salut ?
Vous pouvez le faire.
Vous êtes encore là ;
vous respirez encore;
alors il n’est pas trop tard.
Connaissez votre Roi.
Accueillez votre Roi.
Gardez vos yeux fixés sur votre Roi.
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